Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
SuggestionLundi 12 Septembre 2016 - 11:51 Tout le monde est d'accord sur le fait que l'opposition va devoir se mettre en bon ordre de marche si elle veut s'imposer comme une force politique crédible à la faveur des scrutins qui achèveront, dans les mois à venir, la mise en place des institutions représentatives de la Nouvelle République. Mais tout le monde constate également que cette même opposition reste toujours profondément divisée et que, par conséquent, elle ne parait guère en mesure de relever ce défi dans les délais prévus par la Constitution. Pourquoi, dans ces conditions n'organiserait-elle pas des Etats-Généraux qui permettraient à celles et ceux qui affirment la représenter au sein de la société civile de démontrer leur représentativité, de faire taire les querelles d'ego qui la divisent présentement, de mettre en place les mécanismes qui lui permettront demain de tenir sa place sur la scène électorale ? Une telle question sera sans aucun doute jugée absurde par le petit groupe de politiciens qui tiennent le devant de la scène médiatique sans avoir la moindre assise populaire. Mais elle a toutes les chances d'être perçue comme raisonnable, logique par les dirigeants des partis et formations qui s'affirment décidés à jouer le jeu démocratique sans chercher à le perturber par convenance personnelle. Et c'est la raison pour laquelle nous n'hésitons pas à la formuler ici même en notre qualité d'observateurs attentifs de la scène intérieure congolaise. Ajoutons que si l'opposition républicaine faisait sienne l'idée de réunir des Etats-Généraux consacrée à son organisation et donc à son avenir, elle recevrait sans aucun doute l'appui des plus hautes autorités de la République qui ont inscrit le statut officiel de l'opposition dans les principes fondamentaux de la Nouvelle République et qui redoutent certainement de voir se perpétuer le désordre existant dans ce secteur de la vie publique. Conforter le système démocratique pour les décennies à venir et garantir aux citoyens de notre pays qu'ils ne verront pas se reproduire les désordres internes qui lui ont fait tant de mal dans le passé ne sera possible que si la classe politique congolaise se décide enfin à se structurer. C'est bien l'un des enjeux les plus importants des mois à venir.
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