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Traditions

Mercredi 14 Septembre 2016 - 16:55

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L'une des raisons qui militent en faveur de l'émergence accélérée de l'agriculture et de la pêche au sein du système économique qui se dessine chez nous et qui constituera l'ossature du programme de "rupture" voulu par le président de la République est celle du maintien des us et coutumes que notre longue, très longue Histoire, a transmises à notre peuple. Si, en effet, nous sommes capables de concilier le modernisme et les traditions héritées du passé, si nous savons construire un modèle de société qui tire le meilleur parti des technologies modernes sans pour autant détruire l'environnement et le capital naturel légués par les générations précédentes alors nous  franchirons un pas décisif sur la voie du progrès social.

C'est pourquoi dans le moment où se mettent en place sur toute l'étendue du territoire national les structures qui permettront demain de tirer le meilleur parti du capital immense dont nous avons hérité, il importe au plus haut point de préserver les institutions locales et régionales dont nous sommes dépositaires. Mais cela ne pourra se faire que si du haut en bas de l'édifice social la règle du respect des sociétés traditionnelles figure en tête des priorités que se fixe le peuple congolais. Inscrite en bonne place dans la nouvelle Constitution adoptée par les citoyens il y a un peu moins d'un an, cette règle devra être respectée par tous ceux et toutes celles qui, d'une manière ou d'une autre, en seront les acteurs.

Alors que notre pays affronte comme bien d'autres une crise économique brutale du fait de l'effondrement des cours des matières premières sur les marchés mondiaux, une telle idée peut sembler décalée par rapport à la réalité, voire même quelque peu farfelue. Elle est en réalité empreinte de bon sens puisqu’elle vise à protéger les fondements même de notre société et donc sa stabilité intérieure. C'est d'ailleurs, soit dit en passant, cette même idée qui a conduit le chef de l'Etat à lancer dans sa propriété de Ngolodoi, près de son village natal d'Edou, sur les berges du fleuve Alima, la construction d'un musée dédié à la danse kiebé-kiebé qui témoignera de la richesse, de la diversité de la tradition dans les départements des Plateaux et des deux Cuvettes.

Alors que le progrès ne cesse de s'accélérer grâce aux nouvelles technologies, sachons donc préserver l'actif  que nous ont légué les générations antérieures.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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