Opinion

  • Éditorial

Incertitude

Lundi 19 Septembre 2016 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Au lendemain d'une journée de manifestations sanglantes qui ont paralysé les grandes villes de notre voisine et notre sœur, le moins que l'on puisse dire est que nul ne sait vers où se dirige la République démocratique du Congo. Entre ceux qui, à l'instar du président Joseph Kabila et de son gouvernement, oeuvrent pour un report de l'élection à la magistrature suprême et ceux qui, comme leurs adversaires politiques, s'y opposent en exigeant le respect du calendrier fixé par la Constitution le fossé ne cesse de s'élargir. Avec en perspective, si aucun accord n'est trouvé rapidement, un risque d'implosion qui plongera dans un chaos durable l'un des pays les plus vastes et les plus peuplés du continent.

Disons-le une fois encore, ce qui se passe de l'autre côté du fleuve concerne directement le Congo, notre Congo. Outre le fait que les deux pays ont des centaines de kilomètres de frontières communes leurs populations sont liées depuis des milliers d'années par des relations charnelles, matérielles et spirituelles que la division artificielle créée lors de la conquête coloniale n'a en rien cassé, ni même diminué. Le sort de l'un commande donc, directement ou indirectement, le sort de l'autre et c'est ce qui explique pourquoi la plus haute autorité de notre pays, le président Denis Sassou N’Guesso s'emploie depuis des mois, au côté du médiateur désigné par la communauté internationale, Edem Kodjo, à rapprocher les points de vue divergents des leaders politiques de la RDC.

Nul ne sait de quoi demain sera fait et, par conséquent, si nos frères arriveront ou non à s'entendre finalement pour préserver la paix sur toute l'étendue de leur vaste territoire. Nous devons donc nous préparer à toutes les situations, les pires comme les meilleures. Mais nous devons aussi garder présentes à l'esprit cette certitude, cette évidence, que tôt ou tard le Bassin du Congo dans son ensemble constituera l'une des communautés les plus dynamiques du monde et que, par conséquent, la plus grande erreur que nous pourrions commettre aujourd'hui serait de nous laisser gagner par le pessimisme.

Continuer de préparer notre avenir commun en ce temps d'incertitude sans nous laisser gagner par la peur, par le doute, par le scepticisme est une exigence à laquelle chacun de nous doit répondre de façon positive.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 14/6/2025 | En vacances
▶ 13/6/2025 | Fardeau
▶ 12/6/2025 | Entreprendre pour exister
▶ 11/6/2025 | Hommes « en noir »
▶ 10/6/2025 | Deux préoccupations
▶ 5/6/2025 | Secteurs clés
▶ 3/6/2025 | Affaires maritimes
▶ 2/6/2025 | Business forum
▶ 31/5/2025 | Prolongations
▶ 29/5/2025 | Croissance