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Rendons à l’Algérie

Lundi 10 Octobre 2016 - 16:00

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Oui, rendons à César ce qui est à César et donc à l'Algérie ce qui est à l'Algérie. En rappelant ceci : dans la grande et belle aventure que fut le retour à Brazzaville des restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza, le 3 octobre 2006, les plus hautes autorités de ce pays frère ont joué un rôle majeur. Certes l'explorateur humaniste n'en était pas issu puisqu'il était né en Italie et avait opté pour la nationalité française, mais c'est à Alger qu’il vécut les dernières années de sa vie, à Alger que sa famille choisit de l'inhumer, à Alger qu'il reposa pendant plus d'un siècle avec sa femme et ses quatre enfants.

N'oublions donc pas que l'acte historique que fut le transfert de ses cendres à Brazzaville n'aurait jamais pu être accompli si le président Abdelaziz Bouteflika n'avait pas accueilli favorablement la demande qui lui était adressée par  la famille de Pierre Savorgnan de Brazza et par le Congo, si les diplomates algériens chargés de mener à bien cette mission délicate ne l'avaient pas conduite avec tout le sérieux nécessaire, si les mille et un problèmes que posait un tel acte n'avaient pas été résolus en association étroite avec l'Italie et avec la France. Et c'est pourquoi il convient de remercier une nouvelle fois l'Algérie d'avoir soutenu jusqu'à son terme ce noble et beau projet.

Ajoutons à ce qui précède que notre gratitude s'impose d'autant plus que le Congo et l'Algérie entretiennent depuis fort longtemps des liens de confiance et d'amitié que rien n'a pu distendre dans les dernières décennies. Engagés dans un même combat qui est celui de l'affirmation de l'Afrique sur le plan international et de l'émergence économique du continent, nos deux nations partagent des valeurs identiques. Ce qui explique pourquoi leurs dirigeants ont oeuvré ensemble lorsque l'heure fut venue de concrétiser le voeu exprimé par Pierre Savorgnan de Brazza de reposer sur la rive du fleuve Congo, au coeur du pays pour lequel il s'était battu sa vie durant et pour lequel il avait consenti les plus grands sacrifices.

Là où il repose désormais, dans la paix au Mémorial qui porte son nom, l'on peut être certain qu'il n'a rien oublié du temps qu'il vécut à Alger, ni du beau cimetière élevé sur les hauteurs de cette ville où il reposa longtemps dans la paix retrouvée. Ce n'est que justice de le rappeler ici et maintenant.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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