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Fluctuat …

Jeudi 13 Octobre 2016 - 18:34

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Il est bien vrai que les temps sont durs pour les pays comme le nôtre qui fondaient pour l’essentiel leur émergence, leur prospérité à venir sur l’exploitation des vastes gisements de pétrole et de gaz dont la nature les a dotés. Mais il l’est tout autant que des difficultés présentes peuvent sortir de grandes avancées économiques et sociales, qu’il ne faut donc pas baisser les bras ni douter de l’avenir.

Les Romains, qui connurent il y a deux mille ans des troubles infiniment plus graves que ceux auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés, avaient inscrit dans leur langage populaire cette formule éloquente : « fluctuat nec mergitur », formule que l’on traduit ainsi : « il (le bateau) est battu par les flots mais ne sombre pas ». Et de fait ils réussirent pendant plusieurs siècles à conjurer le mauvais sort en gardant l’optimisme, le goût de vivre qui avait fait de leur société la plus évoluée, la plus dynamique, la plus inventive de ce temps.

Toutes proportions gardées, nous nous trouvons dans la même situation. Avec, d’une part, des obstacles à franchir qui sont perçus par beaucoup de nos concitoyens comme impossibles à surmonter et, d’autre part, des ressources humaines, naturelles, économiques, culturelles dont la mobilisation garantit à terme rapproché une sortie de crise dont chacun d’entre nous tirera un  grand profit.

Des mots, des mots, toujours des mots diront sans doute celles et ceux qui pensent le Congo incapable de résoudre les problèmes présents. Mais l’Histoire est là pour démontrer que nous sommes bien armés pour franchir sans encombre cette étape difficile. Car à plusieurs reprises, dans les dernières décennies, nous avons vu se dresser sur la route que nous suivions depuis notre accession à l’indépendance des montagnes qui paraissaient a priori infranchissables et chaque fois nous avons puisé en nous-mêmes les forces nécessaires pour les gravir.

Que les cours du brut se redressent ou pas – et tout indique qu’ils progresseront dans les mois à venir – le navire sur lequel nous vivons sortira indemne des eaux agitées sur lesquelles il navigue. Fluctuat nec mergitur !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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