Opinion

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Vigilance

Samedi 15 Octobre 2016 - 12:51

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Disons-le ici et maintenant avec force : il est temps de mettre fin aux actes criminels et aux appels à la violence qu’accomplissent ou lancent ceux et celles qui prétendent agir au nom d’êtres supérieurs dont ils seraient les représentants sur terre. Qu’ils soient pasteurs, prêcheurs, ou prêtres rien ne justifie et ne justifiera jamais les atteintes portées par eux à la paix civile. Et, par conséquent, il convient de les mettre sans délai hors d’état de nuire.

Ce qui est en jeu dans cette affaire n’est pas seulement l’arrestation de Frédéric Bintsamou qui n’est sans doute plus qu’une question de jours, mais la prévention des crises infiniment plus graves qui pourraient naître du fanatisme dans lequel sombrent des esprits faibles et donc manipulables. La preuve, à tous égards accablante, nous en est donnée de façon tragique par ce qui se passe depuis des années en Afghanistan, en Irak, en Syrie, mais aussi en Libye, au Mali et, plus près de nous, au Nigéria, dans le nord du Cameroun, en Centrafrique. Partout, en effet, la violence qui se déchaîne est le résultat de la conjugaison de la montée de l’extrémisme et de l’incapacité des Etats à prévenir les dérives inévitables  que celle-ci porte en elle.

Bien au-delà donc des évènements tragiques que vit la partie du département du Pool où sévissent les milices de celui qui se fait appeler « Pasteur Ntoumi » nous devons nous préoccuper, nous Congolais, de prévenir les désordres que tentent, ou tenteront de générer les extrémistes de tout poil vivant chez nous comme ailleurs. Et cela ne peut se faire qu’à travers un Etat fort, organisé, structuré, capable de devancer les actions que les « fous de dieu » préparent dans l’ombre. Car, ne nous faisons pas d’illusion, le Congo, comme tous les pays de par le vaste monde y compris les plus riches, peut devenir dans l’avenir proche la cible des groupuscules sans foi ni loi qui sèment le désordre ailleurs.

Ajoutons à ce qui précède que la vigilance, sans laquelle il n’est pas de paix durable en ce début de millénaire, ne relève pas seulement de l’Etat, de ses administrations, de la force publique. Elle concerne aussi les simples citoyens que nous sommes qui vivent immergés dans le tissu social et qui, par conséquent, sont bien placés pour déceler les signes avant-coureurs de la radicalisation sous toutes ses formes. Mieux vaut ne pas l’oublier dans le moment difficile que nous vivons.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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