Opinion
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Et si demain...Mercredi 19 Octobre 2016 - 16:28 Rien, après tout, n'interdit de penser que les difficultés auxquelles nous sommes confrontés dans le moment présent seront surmontées dans les semaines ou les mois à venir. L'Histoire de notre pays depuis son accession à l'indépendance, s'est trouvée jalonnée de tant de rebonds, de retournements divers que rien, effectivement, n'interdit de penser qu'il en ira de nouveau ainsi et peut-être plus vite qu'on ne le pense. Mais si tel est le cas, saurons-nous tirer de ces évènements les leçons qu'ils comportent ? Cette question se pose avec d'autant plus d'acuité que la crise financière que nous traversons depuis que les cours du pétrole ont chuté sur les marchés mondiaux ne semble guère devoir durer très longtemps encore. Une perspective qui est bien entendu rassurante, mais qui pourrait diminuer fortement la volonté, énoncée au plus haut niveau de l'Etat, de rompre avec le passé sur le plan économique et financier qui inspire le présent quinquennat et qui doit permettre à notre pays de s'affranchir de la dépendance envers les hydrocarbures dont il dépend presque totalement depuis plus de quarante ans. Il ne fait pourtant aucun doute, aujourd'hui, que le Congo ne s'engagera réellement et durablement sur la voie de l'émergence que s'il se dote d'une économie fondée sur l'agriculture, la pêche, le commerce, les services, la petite industrie, les échanges extérieurs et non plus, comme c'est le cas présentement, sur le pétrole, le gaz, les matières premières minérales dont son territoire et ses abords maritimes regorgent. Alors, en effet, et alors seulement les nouvelles générations pourront trouver du travail, asseoir leur indépendance personnelle sur des bases solides, ne plus dépendre de l'Etat pour vivre, choisir librement leur mode de vie, bref s'insérer comme il convient dans le monde très ouvert au sein duquel nous évoluons. C'est pourquoi dans le moment même où nous sommes contraints de "serrer la ceinture" collectivement, comme on dit en langue populaire, nous devons maintenir en tête de nos priorités nationales la diversification de l'économie nationale, l'exploitation raisonnée de nos terres, l'ouverture sur le monde qui nous entoure. Si nous ne le faisons pas nous commettrons une erreur que les générations à venir ne nous pardonneraient pas, à juste raison.
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