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Retrait

Samedi 29 Octobre 2016 - 16:36

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Aujourd'hui donc débute pour notre voisine et notre soeur la République Centrafricaine une nouvelle période d'incertitude. Pourquoi ? Mais tout simplement parce que la France, engagée sur plusieurs terrains en Afrique et au Moyen-Orient, a décidé de retirer sa force Sangaris qui oeuvrait depuis des mois au côté de la Minusca onusienne afin de restaurer la paix dans ce pays.

Mieux vaut ne pas se voiler la face même si les Etats et les gouvernements se veulent rassurants quant aux conséquences de ce retrait : manifestement prématuré et se produisant en un moment où les tensions interreligieuses semblent resurgir en différents points du territoire centrafricain, le départ des troupes françaises ne peut qu'aggraver la situation dans cette partie de l'Afrique, apeurer les populations concernées, affaiblir les autorités nées du fragile consensus obtenu non sans peine ces derniers mois.

Alors que le Gabon est loin d'avoir retrouvé la paix et que la République démocratique du Congo n'a toujours pas résolu le problème du calendrier électoral qui la mine intérieurement, la menace qui pèse à nouveau sur la Centrafrique est à tous égards inquiétante. Si l'Organisation des Nations  unies s'avérait capable de gérer convenablement les forces qu'elle a déployées dans la sous-région d'Afrique centrale peut-être pourrait-on espérer que la raison l'emporte enfin sur la déraison, la paix sur la guerre. Mais l'on sait malheureusement qu'il n'en est rien.

Dans ces conditions, il est clair que seul l'engagement des pays du Bassin du Congo qui ont su préserver leur paix intérieure peut conjurer le mauvais sort auquel nous sommes tous exposés. Et ce n'est certainement pas un hasard si le Congo, le Rwanda, l'Angola unissent aujourd'hui leurs efforts pour tenter d'éteindre les incendies qui couvent ici et là.

Dans un pareil contexte on ne saurait trop conseiller à la communauté internationale de se mobiliser pour aider les dirigeants de ces trois Etats à mener jusqu'à son terme la mission qu'ils se sont assignée. Alors, en effet, l'ONU redresserait l'image détestable qu'elle projette d'elle-même depuis des années et contribuerait de façon efficace à la stabilisation de cette partie du monde.  

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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