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PragmatismeMercredi 7 Décembre 2016 - 15:12 Il est vrai que dans le moment présent les entreprises congolaises traversent une passe difficile en raison des tensions générées dans les finances publiques par la chute brutale des cours de l'or noir sur les marchés mondiaux. Confrontés à des retards de paiement qui ne cessent de s'aggraver au fil des mois, nombre d'acteurs économiques font face à des problèmes qu'ils ne sont plus en mesure de résoudre seuls. Et beaucoup en viennent à désespérer, mettant leurs activités en sourdine, licenciant tout ou partie de leur personnel, déposant même le bilan. Face à cette situation qui génère de fortes tensions sociales sur toute l'étendue du territoire, l'Etat doit faire preuve tout à la fois de réalisme et de pragmatisme : de réalisme en aidant les entrepreneurs à franchir cette passe difficile grâce à des allègements fiscaux et à une simplification des procédures administratives qui pèsent sur eux ; de pragmatisme en recherchant les nouvelles formes de financement qui permettront de maintenir le taux de croissance de l'économie nationale à un niveau acceptable. Comme nous l’avons souligné ici même à plusieurs reprises, tout indique que la crise que nous vivons aujourd'hui comme beaucoup d'autres pays africains ne durera pas et que le temps viendra, plus vite qu'on ne le croit, où les cours du pétrole s'établiront de nouveau à leur juste prix. Nous en avons eu la preuve en fin de semaine dernière lorsque les Etats membres de l'Opep se sont entendus à Vienne, en Autriche, pour limiter leur production d’hydrocarbures. Mais les difficultés auxquelles nous sommes confrontées présentement doivent, ou plutôt devraient, nous amener à créer chez nous un climat des affaires plus favorable qui attire les investisseurs C'est précisément le message que s'attachent à faire remonter jusqu'au plus haut niveau de l'Etat les organisations professionnelles qui regroupent les chefs d'entreprise opérant au Congo. Et elles ont raison car c’est bien de la bonne santé des opérateurs économiques, petits et grands, que viendra dans les mois à venir la relance de l’économie congolaise. Une relance dont dépend la vie des centaines de milliers de familles qui ont le plus grand mal, aujourd’hui, à boucler leur fin de mois et qui se demandent avec angoisse de quoi demain sera fait.
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