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Jeudi 8 Décembre 2016 - 18:40

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Mieux vaut ne pas se faire d'illusion : ce qui s'est passé tout au long des derniers mois dans cette petite partie du département du Pool où Frédéric Bintsamou s'est retranché après avoir tenté de semer le désordre dans les quartiers sud de Brazzaville laissera des traces profondes dans l'inconscient des Congolais. Non parce que ce nouveau dérapage du "pasteur" menace ou aurait menacé l'unité retrouvée de notre pays, mais parce qu'il a démontré que, chez nous comme partout ailleurs dans le monde, la tentation de la violence, de l'extrémisme, du déni de la démocratie reste forte au sein de petits groupes que meuvent le fanatisme et le refus de la liberté.

Le jour viendra, c'est certain, où "Ntoumi" et ceux qui l'ont soutenu d'une façon ou d'une autre seront appelés à répondre de leurs actes devant la justice congolaise. Mais en attendant il convient de réfléchir sans plus attendre aux dispositions qu'il convient de prendre si l'on veut prévenir la réédition de semblables troubles sur notre territoire. L'actualité quotidienne est là, en effet, pour démontrer de façon tragique que le temps moderne où nous vivons n'a en rien réduit la volonté destructrice des êtres qu'inspire le fanatisme. Les sévices infligés par Boko Haram aux populations du nord du Nigéria tout comme la remontée de la violence dans certaines régions de la Centrafrique ou la poursuite des exactions dans l'Est de notre voisine et notre soeur la République démocratique du Congo sont là pour rappeler que le progrès n'a en rien diminué la sauvagerie qui règne dans le cerveau de certains.

Dans le moment que nous vivons où, chez nous, la traque lancée contre Frédéric Bintsamou depuis trois mois est sur le point de s'achever nous devons réfléchir plus que jamais aux moyens à mettre en œuvre pour que de telles dérives ne se reproduisent pas sur notre sol. Et cela ne concerne pas seulement l'Etat, la puissance publique, dont la mission première est effectivement de protéger la population, mais concerne également les humbles citoyens que nous sommes. Observer, surveiller ce qui se passe dans notre entourage immédiat ou lointain est, en effet, la façon la plus sûre de prévenir les violences que génère chez certains le rejet des valeurs qui fondent la démocratie.   

S'il est une leçon à tirer des évènements que nous vivons c'est bien celle-là.  

 

Les Dépêches de Brazzaville

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