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Mercredi 1 Février 2017 - 11:52

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S'il fallait une preuve que l'Afrique centrale est perçue par les plus hautes autorités de l'église catholique comme l'une des régions du monde auxquelles il convient d'apporter la plus grande attention, la visite qu'effectue cette semaine, à Brazzaville, le chef de la diplomatie vaticane, Monseigneur  Pietro Parolin, est là pour l'apporter.

Figurant parmi les plus proches collaborateurs du Pape François le secrétaire d'Etat passera, en effet, quatre longues journées parmi nous afin de fêter le quarantième anniversaire de l'instauration des relations officielles entre la République du Congo et le Saint-Siège. Et demain soir il signera, au siège de l'Acerac qui rassemble les Conférences épiscopales de l'Afrique centrale, un Accord-cadre entre l'Etat congolais et l'Etat du Vatican avant d'être reçu par le président de la République. Preuve, s'il en fallait une, que les deux Etats entendent plus que jamais inscrire leurs relations dans la durée et la confiance.

Alors que l'église catholique vit avec le successeur de Benoit XVI les premiers instants d'une modification en profondeur de sa gouvernance qui permettra aux peuples du tiers-monde de se faire mieux entendre, mieux comprendre au sommet de l'édifice religieux né il y a quelque deux mille ans, la venue chez nous du secrétaire d'Etat du Vatican témoigne de l'attention croissante que Rome porte à notre continent. Longtemps perçue à Rome comme un monde instable que l'Islam, l'Animisme, les églises de réveil rendaient difficile pour la religion catholique l'Afrique, et tout particulièrement l'Afrique au sud du Sahara redeviennent l'un des objectifs prioritaires de Rome.

S'il en va ainsi c'est également parce que cette région du monde, qui abrite l'une des plus importantes communautés chrétiennes de la planète, se trouve aujourd'hui menacée par des tensions religieuses qui peuvent à tout instant déboucher sur des tragédies pires que le génocide rwandais. Dans le moment que nous vivons où le pire a été évité de justesse en Centrafrique et en République démocratique du Congo grâce à l'action combinée de l'Eglise et de la plus haute autorité du Congo, de notre Congo, l'on peut être certain que la visite du Cardinal Parolin à Brazzaville permettra de faire progresser le mouvement engagé en faveur de la paix dans cette région du monde.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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