Opinion

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Désarroi

Mercredi 22 Février 2017 - 15:40

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Le moins que l’on puisse dire, au terme du premier mois du mandat présidentiel de Donald Trump, est que les Etats-Unis plongent la communauté internationale dans le doute. Pas un jour, en effet, ne passe désormais sans qu’une déclaration, un acte, une prise de position  officielle du nouveau chef de l’Etat américain vienne remettre en question la stratégie, fixée depuis longtemps, que les locataires successifs de la Maison Blanche s’employaient à appliquer, certes, avec des nuances mais sans jamais dévier de l’axe fixé au sortir de la « guerre froide ».

Qu’il s’agisse des relations avec la Chine ou la Russie, de la coopération avec l’Union Européenne, du devenir de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, des rapports avec les plus proches voisins des Etats-Unis que sont le Canada et le Mexique, de la question plus que délicate du devenir de la Palestine, de l’application de l’accord nucléaire avec l’Iran et autres grandes questions, la politique suivie par l’ « Oncle Sam » depuis des décennies semble, sinon remise en cause, du moins fortement ébranlée. Et cela provoque un désarroi à l’échelle planétaire qui ne cesse de grandir.

Tous les observateurs de la scène internationale sont d’accord sur le fait que la Maison Blanche va devoir très vite clarifier ses positions ; d’accord aussi sur le fait qu’elle ne pourra en aucun cas poursuivre sur la voie pour le moins aventureuse dans laquelle son locataire actuel s’est engagé ces dernières semaines. Si Donald Trump veut éviter de se trouver confronté à une crise institutionnelle majeure qui naîtrait tout à la fois de la rue, de la classe politique et surtout de la haute administration américaine, il va devoir faire rapidement marche arrière, revenir aux fondamentaux de la politique extérieure américaine, cesser de s’en prendre aux médias et de « tweeter » des messages hasardeux.

Ajoutons à ce qui précède que ce qui pourrait arriver de pire, dans le moment présent où de nouveaux rapports de force s’établissent entre les grandes puissances, serait que les Etats-Unis oscillent sur leur base sans savoir réellement où les conduit leur plus haute autorité. Alors, effectivement, le monde entrerait dans une période d’instabilité d’autant plus dangereuse que des forces obscures, religieuses et autres, sont à l’œuvre afin de semer le désordre partout où cela se peut.

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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