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Travail, amour, volonté

Mercredi 1 Mars 2017 - 14:15

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Revenons un brin sur les déclarations du professionnel de football qui vient de signer un contrat de trois ans avec le Congo pour former dans le métier dont il déclare connaître les rouages : « Je suis un passionné de football, je suis Brésilien et je crois toujours. Il y a des choses qu’il faut réunir pour réussir dans mon métier : c’est le talent, le respect et l’amour pour le ballon » exposait Candido Filho Valdo, le 28 février à Brazzaville, tout juste après avoir apposé sa signature au bas du texte d’accord qui en fait désormais l’encadreur technique du Centre national de formation de football (CNFF).

Il y a dix ans, pour un Congo toujours en attente de succès en football au niveau africain, le CNFF avait procuré joie et bonheur aux amoureux du ballon rond. Les jeunes Diables rouges, frais émoulus de ce lieu alors tenu par Eddie Hudanksi, étaient parvenus au sommet de leur gloire en remportant la CAN junior 2007. Les Congolais se souvenaient à l’instant du lointain sacre des seniors en 1972 au Cameroun. Ces jeunes avaient poursuivi leur belle aventure avec suite, puisqu’ils arrachèrent aussi deux médailles d’or aux Jeux de la Francophonie respectivement à Beyrouth (Liban), en 2009 et Nice (France), en 2013. Puis, plus rien !

Quant à savoir si le Congo est une nation de football, il n’est que de songer aux grands noms qui résonnent encore dans le subconscient de tous : Mbono Sorcier, Ongagna Excellent, Foundoux Mulele, Moukila Paul Sayal, Matsima Maxime, Ntandou Paul, Bahamboula Mbemba Jonas Tostao, Ndomba Géomètre, Mpele François, et bien d’autres ! Quant à savoir si les conditions sont créées pour faire du foot une source d’épanouissement de la jeunesse congolaise, on peut répondre par l’affirmative en observant les infrastructures sportives dont s’est doté le pays ces dernières années.

Là, par contre, où les choses ne semblent pas bouger, c’est bien ce dont a parlé le nouvel encadreur du CNFF : « Si l’on travaille sérieusement avec amour et volonté, c’est sûr et certain qu’on peut rêver grand », se reprenait-il au cours de la cérémonie. Le football, on le sait, est devenu une grosse machine qui ne peut s’accommoder de l’improvisation, de l’absence de moyens ou de leur gestion chaotique, de la camarilla et du copinage.

Rentabiliser les installations sportives nationales et donner la chance aux jeunes, voilà deux impératifs qui ne peuvent être remplis sans l’amour du travail bien fait, sans le retour de l’ordre dans la gouvernance du « front sportif » dans toutes ses dimensions.

Les Dépêches de Brazzaville

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