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Concertation

Jeudi 2 Mars 2017 - 14:30

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La tenue prochaine, à Ouesso, de la cinquième édition de la Concertation politique nationale verra-t-elle l'opposition se mettre en bon ordre de marche face à la majorité présidentielle afin de présenter un front uni lors des trois scrutins qui marqueront le deuxième semestre de cette année 2017 : élections législatives, sénatoriales, municipales ?

La réponse à cette question n'est pas évidente à l'heure où s'écrivent ces quelques lignes comme en témoignent les débats plus ou moins publics qui marquent l'approche de cet évènement. Mais elle est cruciale pour l'opposition dans son ensemble qui devra prouver dans quelques semaines sa réalité sur le terrain en faisant élire un nombre suffisamment élevé de députés, de sénateurs, de conseillers municipaux sur toute l'étendue du territoire national pour constituer une véritable force face à la majorité. Et c'est pourquoi il convient de suivre avec une attention particulière la préparation et la tenue du dialogue politique qui va se dérouler à Ouesso.

De deux choses l'une, en effet : ou bien les nombreux partis et formations qui composent l'opposition congolaise mettent en sourdine leurs querelles internes   - qui, soit dit en passant, reposent pour l'essentiel sur des querelles d'ego entre leurs dirigeants - et s’entendent pour présenter un front uni à Ouesso ; ou bien ils continuent de se diviser sur la question essentielle du respect de la Constitution adoptée par référendum le 25 octobre 2015. Dans le premier cas ils bénéficieront des avantages que prévoit le statut de l'opposition inscrit dans ce texte fondamental et auront une chance sérieuse d'apparaître aux yeux des citoyens congolais comme une alternative crédible à la majorité présente ; dans le second cas ils affaibliront encore un peu plus leur position sur la scène politique et renforceront inexorablement cette même majorité.

L'Etat et le gouvernement, qui organisent à intervalles réguliers les Concertations nationales, font tout, contrairement à ce qui se dit ou s'écrit ici et là, pour que notre jeune démocratie progresse. Il revient donc maintenant aux partis politiques de prouver qu'ils sont mus par la même conviction, la même volonté. La Concertation de Ouesso leur offre une nouvelle et belle occasion de le faire. 

   

 

Les Dépêches de Brazzaville

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