Opinion
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OuessoSamedi 4 Mars 2017 - 17:18 Alors que se tient depuis dimanche la « Concertation de Ouesso » les regards se portent naturellement sur la poursuite du débat entre les forces politiques de notre pays qui vise à améliorer la gouvernance publique et à consolider notre jeune démocratie. Mais il change aussi la perception par l'opinion publique congolaise du long, très long processus de réconciliation de la classe politique avec elle-même que chacun de nous espère. Si l'on observe bien, en effet, le climat dans lequel s'amorce cette nouvelle concertation on s'aperçoit que les sujets qui faisaient polémique il y a deux ans, quand s'engagea le débat sur la réforme constitutionnelle, ont cédé la place à des réflexions nettement moins abstraites, nettement plus concrètes. La Nouvelle République étant devenue une réalité incontournable que la communauté nationale a définitivement actée et que la communauté internationale a reconnue, le débat porte désormais sur les rapports entre l'opposition et la majorité, sur l'organisation des scrutins à venir, sur la maîtrise du processus électoral, sur les rapports entre l'exécutif et le législatif. Comme la page de la nouvelle Constitution a été tournée plus personne ne conteste réellement la légitimité du pouvoir en place au Congo même si celui-ci est toujours – ce qui n’a rien d’anormal – la cible d'attaques virulentes de la part de ceux et celles qui ambitionnent de tenir demain le haut du pavé politique. Les factions les plus radicales continuent, certes, de dire, avec l’appui de quelques grands médias étrangers, que le Congo est une dictature mais toutes s’efforcent de se mettre en bon ordre de marche afin de convaincre les électeurs de voter pour leurs candidats lors des prochains scrutins ; preuve, s’il en fallait une que le débat est clos sur la légitimité du pouvoir en place. De ce qui précède ressort l’idée que de la « Concertation de Ouesso » pourrait enfin sortir le vrai débat public que les citoyens attendent avec une impatience croissante. Un progrès politique dont les conséquences positives seraient nombreuses puisqu’elles permettraient de juger concrètement les propositions et les programmes de l’opposition comme de la majorité. À quelques semaines des élections législatives et municipales les cartes seraient sans doute rebattues sur la table du jeu politique et personne ne songerait à s’en plaindre.
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