Opinion
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DetteMardi 26 Septembre 2017 - 11:21 Alors que débutent, à Brazzaville, des discussions entre techniciens de la finance qui, espérons-le, permettront de conclure un accord de long terme entre le Congo et le Fonds monétaire international il n’est ni inutile, ni déplacé de rappeler que notre pays n’a pas seulement des dettes à court, moyen et long terme, mais que, d’une part, il détient des actifs considérables et que, d’autre part, la communauté internationale lui est redevable des services que rendent nos dirigeants à l’Afrique en œuvrant sans compter pour la prévention et la gestion des crises. Passons rapidement sur les actifs dont il est ici question – terres arables, forêts, mines et gisements de matières premières, fleuves et rivières, grandes infrastructures – ; ils sont trop évidents pour être ignorés ou même sous-estimés. Arrêtons-nous en revanche un instant sur le rôle que joue le Congo dans la recherche de solutions aux crises qui déchirent des régions entières de l’Afrique. En Centrafrique et en Libye de façon très officielle, mais également dans d’autres pays de façon beaucoup plus discrète, notre pays s’emploie à rapprocher les frères ennemis afin de protéger les peuples de la violence. Non seulement il dépense une formidable énergie pour y parvenir, mais encore il déploie de grands moyens humains, financiers, techniques afin que s’imposent la paix et la sécurité là même où la folie humaine s’emploie à les détruire. Chacune des actions ainsi engagées sur le terrain ayant un coût, il serait juste que la communauté internationale, dans le même temps où elle analyse l’endettement du Congo, dresse un bilan objectif des initiatives que celui-ci prend, en son nom propre ou au nom de cette même communauté, dans le but d’apaiser les tensions qui grandissent autour de lui. Si les agences dites de « notation », qui portent des jugements sévères sur le Congo dont la chute des cours du pétrole a lourdement plombé les finances publiques, faisaient correctement leur travail, elles équilibreraient leur bilan en y intégrant le rôle qui est le nôtre dans la prévention et la gestion des crises qui dévastent notre entourage et font peser de lourdes menaces sur la paix dans cette partie du monde. Nous n’en sommes, hélas !, pas encore là, mais les experts du Fonds monétaire international qui viennent tout juste d’arriver sur place sont, eux, très bien placés pour dresser un bilan objectif des actions que nous menons en faveur de la paix.
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