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QuestionLundi 6 Novembre 2017 - 10:51 Cette question, que nombre de Congolais se posent dans le moment présent et qui mérite par conséquent d'être relayée, est la suivante : quand donc la formation politique de l'opposition qui a obtenu le plus de représentants au sein des institutions électives de la République lors des scrutins qui se sont déroulés en juillet et août de cette année - sénatoriales, législatives, locales -, quand donc cette formation politique disposera-t-elle du statut officiel que lui confère la Constitution de 2015 ?
Pour être clair, il convient de rappeler que cette disposition de l'Acte fondateur de la Nouvelle République est perçue à juste titre par les Congolais, mais aussi par les principaux acteurs de la communauté internationale comme une avancée majeure sur la voie de la démocratie puisqu'elle confère à l'opposition un appui public qui lui permettra de mieux assumer ses responsabilités dans la gouvernance publique . Venant après la fin du parti unique qui avait résulté de la Conférence nationale souveraine de 1991, puis après le long et parfois tumultueux processus qui permit à notre pays de se doter d'institutions réellement représentatives, la mise en place de ce dispositif constitutionnel doit favoriser un dialogue apaisé, donc constructif, entre la majorité présidentielle et l'opposition. Tout le monde le reconnaît : il est essentiel.
Il l'est d'autant plus que le Congo, notre pays, traverse une passe difficile en raison des tensions financières générées par la chute brutale et imprévisible des cours de l'or noir, le pétrole, sur les marchés mondiaux. L'opinion publique attend, en effet, de véritables échanges d'idées, de projets, de programmes entre les élus du peuple qui lui donneront des raisons sérieuses d'espérer en un avenir meilleur. Et mieux vaut ne pas la décevoir si l'on veut éviter des confrontations sociales dont personne ne peut dire ce qu'il sortirait.
Il revient aux autorités de la République de prendre les dispositions - lois, décrets - qui donneront un contenu concret au statut officiel à la formation de l'opposition sortie vainqueur des récentes échéances électorales. Espérons qu'elles le feront maintenant rapidement et concrètement car l'enjeu est à tous égards considérable.
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