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Mercredi 23 Mai 2018 - 21:36

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Oui, poursuivons calmement et sereinement sur la voie semée d'obstacles, d'embûches, des réformes à entreprendre en priorité si le Congo veut tirer le meilleur parti des avancées financières et économiques qui se profilent à l'horizon grâce à l'accord sur le point d'être conclu avec le Fonds monétaire international. En disant sans le moindre doute que la diplomatie ambitieuse dont le président Denis Sassou N'Guesso a fait l'une des priorités de son quinquennat, avec la recherche d'une paix durable sur toute l'étendue de l'Afrique centrale et le positionnement du Bassin du Congo comme l'un des principaux acteurs de la lutte contre le dérèglement climatique, que cette diplomatie ambitieuse donc ne portera réellement ses fruits que si son volet culturel et artistique s'affirme avec force. Ce qui n'est malheureusement pas le cas dans le moment présent.

Prenons, pour illustrer ce propos qui ne plaira certainement pas à tout le monde, le cas du Festival panafricain de musique, le célèbre Fespam, qui propulsa le Congo sur la scène mondiale alors que nous sortions tout juste des guerres civiles de la fin du siècle précédent. Le moins que l'on puisse dire aujourd'hui est que vingt ans plus tard, il se trouve en état de mort latente pour des raisons qui ne sont pas seulement d'ordre financier, mais qui résultent pour une large part du peu d'intérêt que lui portent réellement les autorités de la République. Retardé de mois en mois pour des raisons matérielles, mais pas seulement, ce grand rendez-vous artistique et culturel africain, pour ne pas dire mondial, est en réalité moribond. S'il n'est pas relancé très vite et très fort à Brazzaville même, il sera perçu tôt ou tard par l'Union africaine comme un boulet dont il convient de se débarrasser au plus vite.

Cette situation est d'autant plus regrettable que la renaissance du Fespam serait tout à la fois immédiate et puissante si l'Etat congolais prenait rapidement les mesures nécessaires. En commençant par le commencement, c'est-à-dire par la  constitution d'une équipe suffisamment libre, convaincue et professionnelle pour lui redonner vie. La preuve ayant été donnée dans le passé alors que la situation de notre pays était bien pire qu'aujourd'hui, tout indique que la relance du Fespam est non seulement possible mais certaine avec tous les avantages diplomatiques que cela aurait à coup sûr. Pourquoi attendre ?

 

Les Dépêches de Brazzaville

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