Opinion
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MarquesMercredi 30 Mai 2018 - 20:31 Dans le moment même où le chef de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, prend lentement mais sûrement ses marques sur la scène politique intérieure, il n’est ni interdit ni inutile de rappeler ce qu’attendent les citoyens congolais de lui mais aussi de son parti, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads). Profondément divisée jusqu’à présent dans une multitude de formations, peu crédibles parce que peu représentatives, qui se contentaient de hurler par la voie médiatique sans offrir de véritables alternatives à la majorité présidentielle, l’opposition était pratiquement inaudible. Ce qui avait pour conséquence d’empêcher le débat d’idées sur lequel repose toute démocratie digne de ce nom. Doté d’un statut constitutionnel qui lui confère des pouvoirs réels, le chef de l’opposition est désormais en mesure de dire haut et fort ce qu’il pense et ce que pense de la gouvernance publique le parti dont il est le premier secrétaire. Dans un moment clé comme celui que nous vivons du fait de la crise économique et financière dont le Congo est victime, cette liberté, ce pouvoir ne peut que permettre de grandes avancées politiques et sociales s’il est exercé avec tout le sérieux nécessaire. Soit dit en passant, c’est certainement ce qu’attend de Pascal Tsaty Mabiala la plus haute autorité de l’Etat, le président de la République, qui a fait inscrire en bonne place dans la Constitution de la Nouvelle République la place officielle du chef de l’opposition. Avec, d’une part, l’espoir formulé que l’opposition dirigée par l’Upads énoncera des propositions concrètes et réalistes visant à améliorer la gouvernance publique. Avec, d’autre part, l’espoir non formulé que le dynamisme de l’opposition accélèrera la nécessaire réforme de la majorité que domine depuis des décennies le Parti congolais du travail. Alors que notre pays s’emploie à surmonter les obstacles élevés sur sa route par la crise du pétrole, rien n’est plus important au fond que l’ouverture d’un véritable débat public sur les réformes à conduire pour assainir les finances de l’Etat et garantir un meilleur emploi des fonds publics. C’est, du moins nous semble-t-il, la tâche principale à laquelle doivent maintenant s’appliquer les dirigeants de l’Upads tout comme leurs partenaires au sein de l’opposition.
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