Opinion
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FêteMardi 24 Juillet 2018 - 21:14 À quelques semaines de la Fête nationale, les Congolais se demandent s’ils pourront, cette année, célébrer dignement ce grand événement ou si celui-ci se déroulera dans un climat tendu en raison de l’impact social des difficultés économiques et financières auxquelles notre pays se trouve confronté depuis trois ans. Même s’ils ne le disent pas ouvertement, ils espèrent que l’Etat et le gouvernement leur enverront, avant le 15 août, un message clair qui leur permettra, le jour venu, de chanter sereinement l’hymne national puis de se réjouir en groupes conformément à la tradition. L’idéal serait, bien entendu, qu’à la veille de l’événement soient confirmés les accords en cours de négociation avec les institutions financières, le Fonds monétaire international (FMI) tout particulièrement. Complétés par les aides que les pays comme la France se sont engagés à apporter aussitôt ces accords conclus, l’appui ainsi obtenu génèrerait instantanément un regain d’espoir au sein de la société civile qui, elle-même, aurait des effets très positifs sur le moral de la population, toutes classes sociales confondues. Même si, cependant, la démarche qui doit nous permettre de repartir de l’avant n’est pas tout à fait achevée, des signaux positifs devraient être envoyés à l’occasion de ce 15 août 2018 au peuple congolais par les voix les plus autorisées. Ceci pour la simple raison que tous les feux se mettent progressivement au vert en raison de la hausse des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, de l’intérêt croissant que manifestent les grandes puissances mais aussi les investisseurs pour notre pays, du règlement progressif du conflit qui a déstabilisé une partie du département du Pool, de la remise en ordre de la gouvernance publique, de la lutte contre la corruption qui se dessine, bref du rebond qui se prépare en parallèle avec l’accord du FMI. De la même façon qu’au lendemain des guerres civiles de 1997 et 1998 la célébration de la fête nationale restaura la confiance de nos concitoyens dans l’avenir, de la même façon elle doit les convaincre, cette année, que les problèmes présents seront surmontés et que l’orage s’éloigne enfin de nos côtes. Comment ? Ce n’est évidemment pas à nous, simples observateurs, de le dire mais aux grands acteurs de la scène politique de le faire et donc de s’y préparer.
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