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Violence

Mardi 24 Juillet 2018 - 20:56

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Que la violence dresse des jeunes de la rue les uns contre les autres n'a rien qui puisse surprendre. D'une part, en effet, elle est le résultat de l'abandon dont sont victimes dès leur plus tendre enfance la plupart de ces jeunes et, d'autre part, elle concrétise  dans de nombreux pays le fossé qui se creuse avec l'âge entre eux et la société. Un fossé d'autant plus dangereux qu'il entretient et développe les trafics d'armes, d'alcool, de stupéfiants dont on constate partout l'ampleur comme la nocivité.

Au-delà donc des sanctions que ce type de comportement impose aux autorités civiles, il soulève un problème de fond qui est celui de l'éducation, de l'encadrement, de la formation professionnelle de ceux et celles que l'on appelle chez nous les "bébés noirs". Livrés à eux-mêmes et souvent manipulés en sous-main par des adultes qui les utilisent à des fins criminelles, ces jeunes constituent une menace, un danger pour la société civile tout entière que celle-ci ne doit surtout pas sous-estimer.

S'il incombe à la police et la justice, donc à l'Etat, de mettre en place les dispositifs qui permettront de combattre avec efficacité cette dérive collective, il revient aux citoyens que nous sommes de nous mobiliser pour aider les pouvoirs publics dans leur quête constante de la paix intérieure. C'est, en effet, à la base, c'est-à-dire dans les familles ou dans les entités sociales situées au plus près des individus, que peuvent être perçus, enregistrés les premiers signes des dérives qui aboutiront tôt ou tard aux explosions de violence.

La plus grave erreur que nous pourrions commettre aujourd'hui serait de considérer que la responsabilité collective n'est pas engagée dans la lutte qui va devoir être menée contre les gangs, les mafias, les groupuscules dont nous voyons les activités criminelles se multiplier dans toutes les grandes cités que compte le Congo. Fermer les yeux sur les causes profondes de tels dérapages ne peut que nous coûter très cher à brève échéance.

Les réseaux sociaux auxquels chacun de nous se confie peu ou prou peuvent se révéler très utiles dans cette quête de la paix intérieure.

 

 

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