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Samedi 22 Septembre 2018 - 18:47

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Chez nous, comme partout ailleurs en Afrique et dans le monde, la corruption n'est pas un acte isolé, commis de façon souterraine par un individu peu respectueux des règles sur lesquelles est assise la bonne gouvernance. Elle est organisée, souvent de façon subtile et donc difficilement détectable, par des réseaux qui gangrènent les administrations, le commerce, les services financiers, le milieu des affaires afin de détourner l'argent public à des fins personnelles. Pour dire les choses de façon encore plus brutale, elle est un cancer, le cancer  qui gangrène les sociétés modernes.

Ce à quoi s'attaque donc aujourd'hui le gouvernement congolais, qui sera sans doute plus difficile à réussir qu'il ne le croit et que d'ailleurs chacun d'entre nous ne le croit,  c'est bien le démantèlement de ces réseaux qui se sont organisés au fil du temps et qui disposent aujourd'hui du pouvoir bien réel que leur confèrent les sommes considérables accumulées sur le territoire national dans des caisses opaques mais aussi parfois loin de ce même territoire. Une réalité très concrète dont les plus hautes autorités de l'Etat sont parfaitement conscientes comme l'a démontré, en fin de semaine dernière, le très long Conseil des ministres qui a décidé la création d'une Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) dont la mission sera précisément de mettre un terme à ces trafics.

S'il est encore trop tôt pour dire quels moyens seront mis à la disposition de cette nouvelle institution pour mener à bien cette mission, il ne l'est pas pour dire que la tâche confiée à celle-ci ne sera conduite que si les administrations publiques et la société civile l'accompagnent dans sa longue et difficile recherche de la vérité. Car nous le savons tous, la corruption sévit du haut en bas de l'échelle sociale avec la même conséquence qui est le détournement de l'argent public dont un usage honnête accélèrerait fortement la relance de notre économie.

Dans ce contexte, le véritable défi que devra relever la Haute autorité chargée de lutter contre la corruption sera de convaincre l'opinion publique dans son ensemble de faire remonter vers elle les informations nécessaires et, par conséquent, de protéger ceux ou celles qui les détiennent ou en subissent les effets dans leur vie quotidienne. Voyons donc comment elle s'y prendra pour mener à bien la tâche délicate, difficile qui lui sera confiée.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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