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Routes

Mercredi 12 Décembre 2018 - 11:08

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Qu’il nous soit permis d’insister à nouveau sur le problème de plus en plus grave que pose la dégradation des voies de communication routières dans plusieurs départements du Congo, notamment dans le Pool, les Plateaux, les deux Cuvette, la Sangha et la Likouala. S’il est vrai, en effet, que la mise en place d’un système de surveillance des poids lourds, qui sont pour une large part responsables de cette dégradation, constitue un geste allant dans le bon sens, il l’est tout autant que seule la restauration rapide des routes mettra fin à la crise qui plonge dans la misère plus de la moitié de notre pays.

Alors que l’Etat met tout en œuvre pour relancer le trafic ferroviaire que les actions criminelles des ninjas-nsiloulous dans une partie du Pool avaient interrompu, il doit aussi se préoccuper de mettre fin au désenclavement économique et à la paupérisation de la population que provoque la destruction des routes modernisées à grands frais au sortir des guerres civiles de la fin du siècle dernier. S’il ne le fait pas vite, très vite, l’on peut être certain que le désordre économique qui résulte du mauvais entretien de ces voies provoquera tôt ou tard et plutôt tôt que tard une réaction populaire brutale dont les effets se feront sentir lors des échéances électorales à venir.

Ce dont les pouvoirs publics doivent avoir conscience présentement, c’est que le prix que doivent payer les simples citoyens en raison de la dégradation des routes devient proprement exorbitant. Outre le fait que celle-ci provoque une usure accélérée des voitures, des camions, des bus, elle rend chaque jour plus difficile l’acheminement vers les villes, vers les marchés, des produits agricoles et autres dont la vente permettait jusqu’ici à un grand nombre de citoyens de vivre décemment. Pour dire les choses carrément, elle contient en germe une crise sociale dont nous n’avons pas idée.

Abordant ce sujet délicat, il y a quelques semaines, nous avions écrit ici même que l’Etat dispose des moyens techniques nécessaires pour restaurer à bref délai les voies les plus importantes, les plus stratégiques sur le plan économique. Mais cet appel à la raison a-t-il été entendu par ceux et celles auxquels il était adressé ? Rien aujourd’hui ne semble l’indiquer hormis le fait que le CFCO a enfin repris, et certes ce n’est pas rien, de relayer le sud au centre de notre pays.

 

 

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