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Routes

Mercredi 16 Janvier 2019 - 11:23

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S’il est vrai – et tout l’indique aujourd’hui – que le Congo, notre Congo, va repartir dans les semaines à venir sur la voie de la croissance économique, l’une des priorités que devra se fixer l’Etat est bien celle de la rénovation du réseau routier, tout particulièrement dans la partie nord du pays. A de très nombreuses reprises ces derniers mois, nous avons, en effet, souligné dans les colonnes de ce quotidien l’état alarmant de dégradation de ces voies de communication sans avoir le sentiment d’être entendus. Or, aucune relance de l’économie nationale ne sera possible si, dans un délai très bref, les crevasses qui se multiplient sur ces voies ne sont pas comblées.

Est-il besoin de rappeler que tout au long des vingt dernières années la création d’un véritable réseau routier permettant d’accéder aux zones les plus isolées du territoire a figuré en tête des objectifs de l’Etat, que des sommes considérables ont été dépensées dans ce but, que des moyens techniques hors normes ont été déployés sur toute l’étendue du pays, qu’à maintes reprises le chef de l’Etat lui-même a inauguré ces nouvelles voies de communication afin de marquer l’importance que celles-ci occupent dans sa stratégie de développement ? Tout ceci pour aboutir à une dégradation qui elle-même condamne cette politique comme le démontrent de façon tragique les enquêtes que nous effectuons sur le terrain.

Disons-le donc clairement : si dans le temps où les finances publiques se redressent et où l’économie nationale repart du bon pied la puissance publique ne s’emploie pas à résoudre très vite les problèmes vitaux que pose la dégradation dramatique des voies routières, la crise que subissent les Congolais depuis des mois s’aggravera au lieu de se résoudre. Tout simplement parce que cette dégradation impacte durement, très durement, la vie d’un grand nombre de citoyens et interdit la mise en valeur des terres, des rivières, des étangs, des ressources naturelles  de toutes sortes qui constituent la véritable richesse de notre pays. Situation d’autant plus grave que cette mise en valeur se trouve au cœur du programme de relance que le président Denis Sassou N’Guesso a lui-même défini, affirmé, confirmé.

Il est temps qu’un signal fort et visible soit envoyé à l’opinion publique afin de la rassurer. Les mots et les déclarations ne suffisent manifestement plus.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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