Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
IntoxLundi 28 Janvier 2019 - 19:30 Qui veut déstabiliser le tout-nouveau régime qui s’installe à Kinshasa ? Sans doute des esprits peu recommandables qui, faute de savoir sur quel terrain semer la bonne graine, se plaisent dans l’intox et vivent de subterfuges. Alors, en effet, que les nouvelles autorités de la République démocratique du Congo (RDC) commencent à observer de près la scène de leur pays afin de mieux se préparer à affronter les défis qui les attendent, leurs adversaires jouent les manipulateurs sur la toile. Depuis quelques jours, ces prestidigitateurs ont pris sur eux de balancer sur les réseaux sociaux les propos d’un dirigeant de RDC qui s’exprimait en son temps, on peut dire assez curieusement, sur la situation politique au Congo-Brazzaville au sortir de l’élection présidentielle du 20 mars 2016. Le tort de Brazzaville, en l’occurrence, était d’avoir accepté de recevoir en consultations, et cela de façon tout à fait honorable, des émissaires dépêchés par Kinshasa politique et religieuse, quand sur la rive gauche du fleuve Congo, les esprits s’échauffaient, là aussi autour des questions politiques. Depuis, évidemment, Brazzaville a poursuivi ses bons offices et n’a pas dérogé à sa politique de bon voisinage avec sa jumelle Kinshasa. Il est vrai aussi que chaque fois que des troubles se profilent de part et d’autre de la nappe d’eau abondante dont les deux Congo ont en partage, Kinois et Brazzavillois trouvent refuge ici et là-bas. Il se pourrait, d’ailleurs, que ceux des Bana Kin, échaudés par la perspective des violences dans leur mégalopole à l’approche des élections de l’année dernière, qui avaient choisi de s’abriter sur la rive droite ne sont pas tous rentrés. S’ils avouent qu’il n’y a pas urgence à quitter Brazzaville, c’est bien parce qu’ils se sentent chez eux. Pour dire les choses clairement, les déclarations qui sont montées en épingle sur les réseaux sociaux aujourd’hui datent de leur époque. De deux-trois ans. Celui qui les a tenues est un homme à qui sont tombées de lourdes charges sur les épaules présentement. Ce n’est pas un va-t-en-guerre. De lui ses compatriotes attendent la mise en œuvre de mesures conditionnant l’amélioration de leur quotidien, la mise en œuvre de réformes comme tous les pays du monde en ont besoin par les temps qui courent. De telle sorte que dans quelques années, en termes de bilan, comme premier administrateur des affaires du chef de l’Etat, il puisse dire : « Nous avions pris les commandes quand notre nation était à ce niveau de développement, voilà où nous l’avons portée ». En versant sur le rouage du bon voisinage, comme disait quelqu’un, l’huile de la politesse délicate. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |