Péages

Rien ne rend mieux compte de la transformation radicale que vivra le Congo dans les années à venir que l’inauguration, vendredi, par le président de la République, du péage installé au PK 40 qui elle-même a marqué officiellement la mise en concession des autoroutes Brazzaville-Ouesso et Brazzaville/Pointe-Noire. Confiée par La Congolaise des routes à l’entreprise chinoise Overseas Congo et à l’entreprise française Egis Road Operation Congo, cette opération garantit, en effet, que les centaines de kilomètres d’autoroute qui relient désormais notre capitale aux départements du nord et du sud, de l’est et de l’ouest, seront entretenues, protégées de la dégradation des chaussées que provoquera inévitablement l’augmentation du trafic routier.

Dès lors que l’entreprise chinoise et l’entreprise française coordonneront leurs efforts dans ce double but, l’on peut être certain que leur savoir-faire aura des effets très bénéfiques sur le trafic routier national. Ce qui explique pourquoi le chef de l’Etat était lui-même présent avec son cabinet, les membres du gouvernement et de très nombreuses personnalités, s’entretenant avec les sages et les anciens de Kintélé,  payant de façon symbolique le passage de sa voiture, écoutant avec attention les explications qui lui étaient données sur la mise en place du péage avant de saluer les centaines de personnes venues assister à la cérémonie. Puis, au final, soulignant de façon très amicale pour les ambassadeurs chinois et français présents l’importance que revêt pour le Congo la coopération entre les deux Etats.

Qu’il nous soit permis de relever ici deux problèmes importants auxquels il faudra apporter rapidement une solution crédible : le premier est l’état déplorable de la route, longue de plusieurs kilomètres  qui relie le péage de Kintélé au rond-point où démarre la route à quatre voies débouchant sur le péage du PK 40 inauguré vendredi ; le second est le prix élevé des tarifs de péages dont l’addition sur le parcours Brazzaville-Ouesso et Brazzaville /Pointe-Noire fera certainement flamber le coût du transport entre ces trois grandes villes. Relevées par de nombreux observateurs lors de la cérémonie de mise en concession, ces deux questions méritent, nous semble-t-il, d’être étudiées rapidement.

Rien n’étant parfait en ce bas monde, il ne devrait pas être très difficile, en effet, de leur apporter des réponses concrètes.