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Catastrophe programméeJeudi 2 Mai 2019 - 12:12 Cette catastrophe est celle sur laquelle se penchent depuis lundi, à Paris, les experts venus du monde entier - 132 pays présents - dans le cadre de la réunion organisée au siège de l'Unesco par la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui est consacrée à l'élimination des espèces dans notre environnement. Centré sur un rapport qui résume les recherches conduites sur les cinq continents, ce sommet - car c'est bien d'un sommet scientifique qu'il s'agit - débouchera sans aucun doute sur un constat aussi simple que sans appel énoncé ici en quelques mots : la combinaison des dérives en tout genre que provoquent l'urbanisation, la suractivité industrielle, l'emploi de produits destructeurs dans le domaine agricole, la surpêche, le rejet des déchets dans les océans et le réchauffement climatique ne peut à terme rapproché que provoquer des séismes de toute nature contre lesquels l'homme sera incapable de lutter. Très symbolique de ce mouvement destructeur est la disparition accélérée des insectes, des oiseaux et de nombreuses espèces animales que la conférence de Paris dénonce, preuves à l'appui. Alors, par exemple, que les insectes jouent un rôle déterminant dans la reproduction des plantes qui tiennent une place essentielle dans notre propre alimentation, leur élimination ne peut que condamner l'espèce humaine à plus ou moins brève échéance. Mais ce phénomène destructeur, qui est dénoncé par les organisations de la société civile, n'est pris en compte ni par les Etats ni par les gouvernements, ni par les institutions internationales. Il ne peut donc que s'amplifier dans le proche, très proche avenir. Si la communauté internationale ne se mobilise pas pour lutter efficacement contre les dérives que dénoncent avec force les experts réunis à Paris, il est probable, pour ne pas dire certain, que le millénaire, peut-être même le siècle dont nous vivons la deuxième décennie, verra s'éteindre l'espèce qui est la nôtre. Une catastrophe que ni les progrès de l'intelligence artificielle ni les avancées scientifiques, ni même la colonisation des planètes qui nous entourent ne pourront empêcher. Le temps des discours aussi nobles que vains tenus lors des Sommets sur le climat est bien révolu, mieux vaudrait s’en convaincre !
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