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Fleuve

Lundi 13 Mai 2019 - 11:25

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Revenons un instant sur l’information que nous avons relayée, vendredi, dans Les Dépêches de Brazzaville et Le Courrier de Kinshasa, concernant la « relance en perspective du transport fluvial sur le Congo ». Pour rappeler simplement que si, effectivement, ce projet prend corps dans les mois à venir, c’est-à-dire dépasse le stade des bonnes intentions, il provoquera un bond en avant de toute l’Afrique centrale dont nous ne mesurons probablement pas l’ampleur dans le moment présent.

Imaginons, en effet, que demain des navires modernes, rapides, équipés pour acheminer des milliers de voyageurs et des centaines de tonnes de marchandises, quittent  Brazzaville et Kinshasa pour remonter en toute sécurité vers la région des grands lacs en desservant les très nombreux ports qui jalonnent les rives des deux Congo sur des milliers de kilomètres. Le courant économique et financier qui en résultera à très court terme permettra de résoudre tous les problèmes auxquels cette partie du continent se trouve aujourd’hui confrontée du fait des obstacles qui freinent, bloquent même les échanges humains. Il apportera une réponse aussi claire que puissante à la question de l’intégration régionale dont dépend clairement l’avenir du Bassin du Congo.

A ceux qui doutent encore du réalisme de ce qui est écrit ici, nous ne saurions trop conseiller de consulter l’histoire des grands fleuves dont la mise en valeur a joué  et joue plus que jamais un rôle clé sur les cinq continents : à commencer par le Rhin et le Danube en Europe, le Mississipi et le Missouri aux Etats-Unis, le Saint Laurent au Canada, le Chang Jiang et le Fleuve jaune en Chine, le Gange en Inde, la Volga et la Nova en Russie, le Mékong en Asie du sud, l’Amazone en Amérique latine,  etc., etc. Principale voie par laquelle s’effectuent les échanges entre les nations, le fleuve est plus que jamais, à notre époque, l’un des acteurs clés du progrès économique et social.

Si réellement les autorités des deux Congo s’entendent aujourd’hui pour faire de leur fleuve commun une véritable artère commerciale, le Bassin du Congo connaîtra un essor dont nous n’avons pas idée. Elles donneront, en outre, un contenu très concret au Fonds bleu dont la création a été actée à Oyo, il y a deux ans. Que pouvons-nous rêver de mieux ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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