Opinion

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Centrafrique

Mercredi 20 Août 2014 - 10:15

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L’Histoire retiendra que le Congo, notre Congo, s’est impliqué à fond dans la recherche d’une solution pacifique à la crise qui dévaste la Centrafrique depuis des mois. Elle notera aussi que s’il a pu le faire, c’est qu’il avait tiré de sa propre expérience les leçons que celle-ci comportait, en particulier la nécessité de concilier par le dialogue les positions à priori inconciliables qui se trouvent à l’origine de ce genre de drame.

Au lendemain des entretiens qui se sont déroulés à Sibiti, en marge du 54ème anniversaire de notre indépendance, et lors de la réunion avec les leaders de l’opposition qui s’est tenue hier à Brazzaville, il est, bien sûr, impossible d’affirmer que des pas décisifs ont été franchis sur la voie de la paix en Centrafrique. Mais l’on peut affirmer que le processus qui avait permis la tenue, chez nous également, du Forum sur la réconciliation est bien enclenché et que, si du moins les parties en présence respectent les engagements pris à cette occasion, notre voisine et notre sœur, la Centrafrique, retrouvera  bientôt son unité.

Tel est sans doute le message que Denis Sassou N’Guesso a délivré ces derniers jours aux responsables politiques qui se rendaient à son invitation, successivement à Sibiti et à Brazzaville. Un message de bon sens qui paraît évident, mais dont nous savons qu’il devra être répété à satiété si l’on veut qu’il pénètre les esprits et empêche la remise en question, ouverte ou déguisée, des engagements pris solennellement chez nous par l’un ou l’autre des protagonistes du drame. 

Il est clair que la Transition a réveillé, ici et là, des ambitions qui jusqu’alors ne s’exprimaient guère. Légitimes si elles s’inscrivent dans le cadre précis de l’accord qui a permis de suspendre les hostilités et de lancer le processus de réconciliation ; elles font courir un péril mortel à la démarche vers la paix si elles tendent à remettre en question ledit processus. Le retard pris dans la formation du gouvernement de transition est là pour le démontrer de façon irréfutable.

Espérons donc que les conseils de prudence, prodigués ces derniers jours par la Médiation, seront entendus par ceux auxquels ils s’adressent.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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