Echéances

Il n’est pas besoin d’être, comme on dit, un grand clerc pour comprendre que tout ce qui se passe actuellement chez nous sur le plan politique s’inscrit dans la préparation des échéances électorales de 2021 – élection présidentielle – et de 2022 – élections législatives. Tout y compris le dialogue national, le congrès ordinaire du Parti congolais du travail, les assemblées en préparation dans le camp très divers de l’opposition.

D’où cette idée simple mais certainement juste selon laquelle il importe au plus haut point de regarder avec attention les actes que poseront dans les mois à venir les principaux acteurs de la scène politique, d’écouter les discours qui se multiplieront, de décrypter avec minutie les mesures qui seront prises dans les différents domaines de la gouvernance publique. Un travail aussi minutieux que précis que nous mènerons nous-mêmes dans les colonnes de ce quotidien en demeurant aussi objectifs que possible dans la relation des événements dont nous rendrons compte à nos lecteurs.

S’il est trop tôt pour dire qui se portera demain candidat lors de l’élection présidentielle et qui briguera les sièges de la chambre basse du parlement, il ne l’est pas pour observer ce qui bouge dans les entrailles des grandes formations politiques. Car c’est bien sur l’arrière-scène de ce théâtre où s’agitent dès à présent les acteurs désireux de se faire demain une place au soleil que se joue pour une large part la teneur des événements à venir avec l’émergence des uns, le retrait brutal ou progressif des autres, la modification des rapports de force entre les différentes tendances.

L’attention qu’il convient d’apporter dès maintenant à la vie politique de notre pays est d’autant plus importante que, selon toute vraisemblance, nous verrons émerger dans les mois à venir une nouvelle génération d’hommes et de femmes  ambitieux qui feront tout pour se mettre en avant au sein de leur parti et préparer ainsi leur avenir. Pour dire les choses de façon encore plus brutale, il se pourrait bien que se profile une véritable mutation de la classe politique congolaise.

Jamais donc, nous semble-t-il, l’actualité n’a mérité autant d’attention de la part des simples citoyens, des simples électeurs.