Opinion

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Marché de la poésie

Mercredi 11 Juin 2014 - 0:45

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Une fois encore, à partir de ce soir, le Congo et plus largement le Bassin du Congo seront sur le devant de la scène, à Paris, dans une de ces manifestations de renommée mondiale qui assurent pour une large part le rayonnement de la capitale française dans le vaste monde. Mais cette fois, ce sont les poètes de l’Afrique centrale qui seront à l’honneur sur la place Saint-Sulpice où s’ouvrira le trente-deuxième Marché de la poésie, puisque l’invité d’honneur de ce nouveau salon n’est autre qu’Henri Lopes, diplomate et écrivain qui porte haut, et depuis fort longtemps, les couleurs du Bassin du Congo.

Ne dissimulons pas, ici, notre fierté d’être à l’origine et au cœur de cette nouvelle démonstration de la vitalité des lettres congolaises. C’est, en effet, l’équipe des Dépêches de Brazzaville, à Paris, qui a convaincu les organisateurs du Salon de la poésie de faire une place à part, cette année, au Congo et à ses poètes. C’est elle, également, qui a fait en sorte que le Prix Mokanda, décerné il y a deux mois dans le cadre du Salon international du livre de Paris, soit remis dans ce même cadre et ce même mercredi 11 juin 2014 à Gabriel Mwéné-Okoundji. C’est elle, enfin, qui a conçu et réalisé une anthologie de la poésie congolaise, Voici ma tête congolaise, qui fera date dans l’histoire littéraire du Bassin du Congo puisqu’elle recense les œuvres des hommes et des femmes ayant traduit en vers ou en prose leur perception poétique de l’univers.

Quitte à nous répéter, soulignons une nouvelle fois que dans le monde très ouvert où nous vivons, la littérature, l’art, la musique, la culture sont les moyens les plus sûrs de faire briller un pays, de mettre en avant la créativité d’un peuple, d’imposer une nation par l’esprit et non par la puissance matérielle au sein de la communauté internationale. Petit par la taille, le Congo est grand par la qualité de ses artistes, l’extraordinaire imagination de ses écrivains, la profondeur des œuvres que les uns et les autres créent sans jamais se lasser. Il est certainement aujourd’hui l’un des pays émergents les plus présents, les plus actifs dans le domaine littéraire, et cela lui confère une influence sans commune mesure avec les moyens dont il dispose.

Espérons que ce capital extraordinaire ne disparaîtra pas en même temps que ceux qui ont su l’accumuler dans les dernières décennies.

Les Dépêches de Brazzaville

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