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Oppositions

Jeudi 11 Septembre 2014 - 21:47

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Il y a l’opposition dite « radicale » qui braille d’autant plus fort qu’elle n’a aucune assise populaire et ne représente qu’elle-même. Et puis, il y a l’opposition modérée, la vraie, rassemblée dans une ou deux formations politiques qui tirent leur légitimité de l’histoire et sont présentes dans toutes les institutions démocratiques.

La première, faute de rassembler les citoyens autour d’elle, ne peut exister qu’en jouant sur les « radios du monde », c’est-à-dire en usant et abusant de l’ignorance d’observateurs extérieurs aussi mal informés que prétentieux dans leurs analyses. La seconde ne semble pas avoir compris que le calendrier électoral – élections locales, élections sénatoriales partielles, référendum constitutionnel, élection présidentielle, élections législatives – lui offre l’occasion rêvée de se faire entendre avec force sur la scène politique et de s’imposer du même coup comme une alternative possible.

Dès lors, en effet, que l’on admet qu’il n’y a pas de véritable démocratie dans un pays ; s’il n’existe pas, au sein de chaque institution représentative, une majorité et une opposition dûment constituées, l’on doit en conclure que la deuxième, même si elle ne détient pas le pouvoir, a un rôle majeur à jouer. D’où cette idée, qui pourrait bien s’imposer rapidement chez nous, selon laquelle l’opposition doit s’engager résolument dans le débat de fond qui marquera les prochains mois et placera la question de la gouvernance au cœur du débat public.

De la même façon que l’Upads, première formation politique de l’opposition congolaise, vient sagement de décider de lancer toutes ses forces dans la bataille des élections locales, elle devrait, nous semble-t-il, faire sienne la révision de la Constitution. Au lieu de s’en tenir aux seules questions du nombre et de la durée des mandats présidentiels, elle gagnerait fortement en crédibilité si elle prenait, elle-même, l’initiative en plaidant pour les réformes de fond qui, tôt ou tard, s’imposeront à notre nation. Alors sa voix serait-elle entendue par le peuple congolais et deviendrait-elle une force de proposition incontournable.

Disons-le, sans la moindre hésitation, l’opposition joue dans cette affaire une partie décisive. Saura-t-elle la mener ?

 

Les Dépêches de Brazzaville

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