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Quelle opposition demain ?

Jeudi 29 Octobre 2015 - 10:45

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Les Congolais s’étant mobilisés pour changer la Constitution qui les régissait depuis 2002, l’une des questions sur lesquelles se focalise maintenant l’attention porte sur la mutation que devra accomplir l’opposition, si du moins celle-ci entend  jouer un rôle dans l’évolution de notre société. Ayant reçu dimanche une claque de la part des électeurs, elle se retrouve en effet sonnée comme un boxeur sur le ring, divisée au point de ne pouvoir tenir des propos cohérents, marginalisée au sein de la classe politique et cela au moment précis où le nouveau Texte fondamental lui permettrait de jouer un rôle important dans la conduite des affaires publiques.

Dans un pareil contexte, cette même opposition n’a guère qu’une solution, si du moins elle veut se relever : jouer résolument le jeu de la démocratie, c’est-à-dire se constituer en une force politique crédible et représentative, capable de proposer des solutions concrètes aux problèmes que notre  pays doit résoudre s’il veut continuer à aller de l’avant. Mais, il lui faut pour cela mettre de l’ordre dans ses rangs, faire taire les « radicaux » qui ont cru naïvement pouvoir empêcher la tenue du référendum en soulevant la rue. Si les personnalités modérées qui ont pris part au scrutin tout en appelant les citoyens à voter « non » s’unissent et si les mouvements qu’elles animent s’entendent pour agir dans le cadre légal, notre jeune démocratie fera un pas en avant décisif.

Il suffit pour s’en convaincre de considérer le rôle que joue l’opposition dans toutes les vieilles démocraties. Force de contestation du pouvoir établi, mais aussi force de propositions, elle anime le débat politique sans attaquer les institutions et sans recourir à la violence pour se faire entendre. Et cela lui permet de se préparer activement en vue d’une accession au pouvoir qui n’a rien d’irréaliste puisqu’elle donne aux citoyens l’assurance que celle-ci ne se traduira pas par des violences destructrices.

La nouvelle Constitution ayant été adoptée le 25 octobre à une large majorité, l’opposition congolaise va-t-elle prendre la mesure des atouts que celle-ci lui confère, ou bien laissera-t-elle le champ libre aux extrémistes qui ont tenté d’empêcher le peuple de choisir librement son mode de  gouvernance pour les décennies à venir ?

Les Dépêches de Brazzaville

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