Opinion

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Suicide

Jeudi 20 Novembre 2014 - 16:22

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Pourquoi le dissimuler, grand, très grand est notre désarroi de voir un pays ami, Israël, s’enfoncer de façon apparemment irrémédiable dans une crise qui s’apparente à un suicide. Car c’est bien d’autodestruction qu’il s’agit lorsqu’un État et son gouvernement enferment nombre de leurs concitoyens dans une prison à ciel ouvert dont ceux-ci n’ont aucune chance de sortir autrement que par la violence la plus extrême.

Nombreuses de par le monde et au sein même de la communauté juive sont les voix qui s’élèvent depuis des années pour inciter les autorités israéliennes à cesser de combattre la violence par la violence, d’arrêter la colonisation forcée des terres occupées par les Palestiniens, d’interrompre le processus infernal qui consiste, à Jérusalem même, à chasser cette communauté des quartiers qu’elle occupe depuis des temps immémoriaux. Mais aucune d’elles, semble-t-il, n’est entendue par le Premier ministre et la majorité qui le soutient.

Résultat terrifiant à tous égards : la communauté juive, qui avait tout mis en œuvre au lendemain de la deuxième Guerre mondiale, pour se protéger dans le futur des atrocités qui l’avaient frappée, se retrouve plongée dans la violence, dans le chaos et voit son destin basculer à nouveau dans l’incertitude. L’un après l’autre, ses alliés les plus sûrs – aux États-Unis et en Europe notamment –  manifestent leur désarroi, expriment leur désapprobation, disent leur inquiétude. Mais cela ne modifie en rien la politique suivie par les autorités israéliennes. Si bien que le pire est désormais possible. Le pire, c’est-à-dire : une guerre interne qui déboucherait sur un affrontement régional dont la première victime serait un peuple qui, après des siècles d’errance, avait enfin trouvé le havre de paix auquel il aspirait.

Même si un retour à la raison semble illusoire, étant donné le degré de violence dans lequel sombre aujourd’hui cette région du monde, disons sans hésiter à nos amis qu’ils ne sortiront du piège infernal dans lequel ils s’enferment qu’en tendant la main à leurs ennemis. La loi du plus fort a ceci de positif qu’elle permet toujours de faire triompher la raison alors même que la déraison semble l’emporter.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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