Opinion

  • Humeur

Les milieux d’éducation ont perdu leur rôle

Samedi 13 Juillet 2019 - 19:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


 On a l’impression que la modernisation des cités engendre la prolifération des délinquants. Car la plupart des gens se lamentent de plus en plus du comportement négatif de certaines personnes. On constate, disons-le sans langue de bois, un malaise social dû à un affaiblissement du rôle social des cadres d’épanouissement et d’éducation que sont  la famille, l’école, l’église,  les orphelinats, les administrations, les équipes sportives, etc.

 Dans le cadre familial, il n’est plus rare de voir certains parents encourager leurs enfants à l’incivisme. Au su et au vu des parents, des enfants volent, pillent, braquent et violent. Ils sortent des maisons de leurs parents les mains vides et y retournent aux heures tardives avec des mains chargées d’objets aux origines douteuses.

 L’école qui était le cadre d’éveil, d’instruction et d’éducation morale est  devenu aujourd’hui un lieu de distraction démesurée et de délinquance. Les cours d’éducation morale et d’instruction civique ne servent plus qu’à gonfler les notes des apprenants. Car quand l’enfant quitte l’école, il oublie tout et à se livre au désordre de la rue.

Et les administrations, au lieu d’être un cadre moralisateur et de savoir-faire,  sont devenues des lieux de formation d’îlots sociaux de querelles et de médisances. En langue vernaculaire, on parlerait même des lieux de « songi-songi », autrement dit des lieux de  diabolisation.

Voyons maintenant le rapport Église-fidèles. L’Église devient un lieu d’exhibition des actes déplorables. Les responsables religieux brillent par des actes d’antivaleurs que sont  adultère, viol, mensonge, vol, escroquerie, traîtrise, calomnie et autres.

Quant au cadre socio-sportif, un constat amer s’opère ces derniers temps au niveau des équipes. Elles ont cessé d’être les milieux de brassage pour devenir des milieux de divisions. Le vivre-ensemble est en train de s’étioler pour céder la place à la haine, à la jalousie et à l’animosité.

 Dans les partis politiques, La cohésion sociale n’est plus enseignée. Le mépris a pris la place de la bonne entente au sein du parti. Au lieu d’élever le débat pour servir le bon sens aux membres et militants du parti en particulier et à toute la société en général, on assiste plutôt à la platitude socio-politique et au mutuel dénigrement. Il sied, somme toute, d’améliorer l’image de ces cadres d’éducation et de formation, car ils déclinent dangereusement.

 

 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles