Tout bien considéré …

S’il est malheureusement vrai qu’en dépit des nobles discours tenus par les dirigeants du monde entier rien de concret ne sortira de la COP 28 qui s’achèvera prochainement à Dubaï, il l’est tout autant sinon même plus que la communauté mondiale dans son ensemble a pris la juste mesure des dangers mortels que font courir à l’espèce humaine la suractivité industrielle, la dégradation de l’environnement, la hausse des températures, bref les multiples atteintes portées à la nature qui nous entoure.

Ce à quoi nous assistons, en effet, dans le moment présent, est bien la mobilisation de la population sur les cinq continents que compte le globe terrestre. Une mobilisation d’autant plus forte et d’autant moins contournable que les nouvelles technologies de la communication se multiplient et s’accélèrent à un rythme jamais vécu, ce qui efface le temps et l’espace mais donne de ce fait aux innombrables réseaux sociaux quadrillant la planète une influence que les dirigeants et la classe politique dans son ensemble ne peuvent plus ignorer ou sous-estimer au risque de se trouver confrontés à des crises politiques qu’ils seront incapables de gérer.

Alors que jusqu’à présent les opinions publiques ne se préoccupaient guère de faire pression sur les gouvernants afin de les contraindre à agir contre le dérèglement climatique, il devient évident qu’elles commencent à se mobiliser de mille et une façons, avec les inévitables conséquences politiques que cet éveil aura. Ceci parce que les effets catastrophiques de la dégradation de l’environnement commencent à frapper les simples citoyens partout où ils vivent avec les terribles menaces que font désormais peser sur l’humanité la hausse brutale des températures, la montée irrésistible du niveau des océans, la fonte accélérée des neiges sur les pôles et les glaciers, l’aggravation de la sécheresse dans des zones géographiques de plus en plus nombreuses, bref la multiplication des risques vitaux pour tous les peuples.

Si l’on peut être certain que rien de sérieux ne sortira de la vingt-huitième conférence sur le climat comme nous l’avons écrit ici même à maintes reprises, on peut l’être plus encore que la classe politique mondiale va se mobiliser sérieusement en raison de l’influence grandissante des défenseurs de la nature. Autrement dit, que les dirigeants des grandes nations industrielles vont être obligés de cesser de parler pour ne rien dire et devront s’engager dans la mise en place des actions concrètes qui permettront de lutter efficacement contre le dérèglement climatique.

Affaire à suivre de très près : d’abord parce qu’elle débouchera inévitablement un jour prochain sur la mise en place de mesures efficaces pour la protection de l’environnement ; ensuite parce qu’elle provoquera très probablement de graves crises politiques au sein des grandes puissances dont les dirigeants se sont montrés jusqu’à présent incapables d’agir dans le bon sens.