Lutte contre le monkeypox en Afrique: les Etats africains s'engagent dans une synergie d'efforts

Lundi 15 Avril 2024 - 16:54

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La clôture le week-end dernier de la première réunion régionale urgente de haut niveau sur le monkeypox ou variole du singe en Afrique, tenue à Kinshasa du 11 au 13 avril, a été sanctionnée par d'importants engagements et décisions pour organiser, dans une synergie totale, la riposte contre cette maladie dans la région africaine.

Après deux jours de partage d'expériences et des discussions nourries entre les experts scientifiques, la journée du 13 avril, jour de la clôture de la rencontre régionale, a été marquée par la présence des ministres de la Santé de douze pays concernés par la maladie. Ces ministres ont décidé, selon le communiqué final, d’établir le groupe de travail africain pour la coordination entre les États membres affectés et à risque de monkeypox. Cette décision est assortie des priorités, entre autres, faciliter le renforcement des capacités de préparation et de réponse pour atténuer l’impact de la maladie en Afrique et au-delà; renforcer la surveillance effective, les capacités des laboratoires nationaux, la réponse rapide aux épidémies, et l’engagement auprès des communautés touchées; élaborer une feuille de route régionale commune et nationale décrivant la prévention, la détection et le contrôle du monkepox ; et prioriser la recherche scientifique et la synthèse des preuves pour une meilleure compréhension de la maladie, soutenir la prise de décision fondée sur des preuves pour la prévention et le contrôle de la maladie.

Les douze ministres se sont également engagés à promouvoir une approche « Une seule santé » et des mécanismes de réponse inclusifs et centrés sur la communauté. Il s'agit notamment de renforcer les efforts de réponse dans leurs pays respectifs et donner les ressources et les engagements politiques qu’ils méritent ; de développer et mettre en œuvre le plan national multisectoriel de lutte contre le monkeypox dans tous les contextes ; de mettre en place des mécanismes de coordination et de responsabilisation multisectoriels incluant d’autres ministères et les partenaires. D'autres engagements non moins importants ont été pris pour renforcer la mutualisation des efforts entre les différents pays africains touchés ou à risque de la variole du singe.

Les recommandations issues de la réunion régionale de haut niveau sur la riposte contre le monkeypox ne doivent souffrir d'aucun obstacle quant à leur mise en oeuvre. D'où le plaidoyer du ministre de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC), le Dr Emmanuel Roger Kamba, à ses pairs. " Je vous appelle à faire matérialiser les recommandations des assises de Kinshasa afin d'assurer la surveillance épidémiologique dans la région et éradiquer cette maladie dont les origines sont congolaises", a-t-il déclaré. Notons qu'en Afrique, la RDC et le Nigeria restent les pays les plus infectés par le monkeypox.

Organisée avec l'appui financier d'Africa CDC et plusieurs partenaires techniques et financiers du secteur de la santé dont l'Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations unies pour l'enfance, la première réunion régionale de haut niveau sur la réponse contre le monkeypox  en Afrique a connu la participation de douze pays, à savoir Angola, Bénin, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Ghana, Liberia, Nigeria, Ouganda, Centrafrique et le pays hôte, la RDC.

Blandine Lusimana

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