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La République reconnaissanteJeudi 10 Septembre 2015 - 13:04 Les héros de 1965 sont enfin décorés. Il en a fallu du temps pour y arriver. Mieux vaut tard que jamais, dit le proverbe. Entretemps, nombre de ces héros sont passés de vie à trépas. Quelques jours auparavant, certains sportifs congolais ont été honorés, Etienne Monga, Maxime Matsima et Nicole Oba. Leurs noms désignent désormais les gymnases de : Ouenzé, Bacongo et Talangaï. Etienne Monga, athlète congolais, n’a pas eu le temps de donner la pleine mesure de ses talents. Il a été assassiné par un policier, au milieu des années 60. Cet acte crapuleux a suscité de l’indignation à Brazzaville, où Monga comptait de nombreux amis. Son nom, attribué au gymnase de Ouenzé, permettra à la jeune génération de connaître ce professeur d’éducation physique qui a fait la gloire de l’athlétisme congolais. Maxime Matsima, le Yachine congolais, est un grand nom du football national. Gardien de buts, international de 1962 à 1978, est né à Brazzaville le 18 novembre 1940. Pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, Yachine fut un grand gardien de buts de l’équipe nationale soviétique, considéré, alors, par de nombreux observateurs comme le meilleur du monde. Maxime Matsima intègre les Diables Noirs en 1961 alors qu’il est encore à l’Ecole civique, située à 17 km de Brazzaville. Le service civique est né au Congo, pour former au civisme les jeunes refusés au certificat d’études primaires élémentaires et au concours d’entrée en 6ème. Un acte d’indiscipline le prive des Premiers Jeux africains en 1965. Hormis, cette absence regrettable, Maxime Matsima a été de toutes les grandes épopées des Diables Noirs, de Congo Sports puis des Diables Rouges. Il est décédé le 13 janvier 2003. Le Centre sportif de Makélékélé porte désormais son nom. Pour l’histoire, il faut rappeler que l’on doit le Centre sportif de Makélékélé au docteur Heraud qui donna une impulsion au sport en AEF (Afrique équatoriale française). Au moment où se déroule à Brazzaville, la 11ème édition des Jeux Africains, il est utile de rappeler que Delphine Miyalou, Bernadette Loko, Charlotte Ndandou, Lucienne Galiba, Yvonne Loufoua, Albertine Ndonga, Marie Thérese Koulessa, Pascaline Moumpassi, etc. constituent la première légion d’athlètes féminines au Congo. Elles ont fait des émules. Nicole Oba en est une. À la suite des Nicole Nkayi, Mélanie Itsa, entre autres, Nicole Oba incarne le renouveau du handball qu’elle a porté sur les cimes du sport africain. Son palmarès est éloquent. Avec ses coéquipières, en 1983, elle réussit l’exploit de retirer, définitivement des compétitions, la « Coupe Marien Ngouabi » de handball après l’avoir remportée trois fois consécutivement (1979, 1981, 1983). Trois médailles d’or conquises auparavant (Coupe d’Afrique centrale, 1ers Jeux d’Afrique centrale, 2èmes Jeux d’Afrique centrale) complètent son palmarès. On en oublie d’autres certainement. Qu’importe ! Nicole oba a été une véritable championne. Son nom est attaché à ceux d’autres filles qui ont brillé au firmament du handball congolais et africain, sous la houlette de Jacques Mouanda : Mitsotso Madeleine, Itsa Rachelle, Mabiala Colette, Nsenda Antoinette, Tchimbakala Marguerite « Souris », Ngoma Gabrielle, Kouka Louise, Dirissa véronique, Bitsindou Gilberte « Pelé », Mbilampassi Alphonsine, Bereté Mayimouna, Mvoumby-Mbys Madeleine, Tsaty Françoise. On peut aussi citer, Azanga Anthermine, Okemba Micheline, Makouala Yvonne, Gassy Gisèle, Kossa Thérèse, Koulinka Solange, Djimbi Germaine, Azanga Isabelle, Pemba Lopez Elisabeth, Abémane Angélique, Mfoulou Henriette et Nsiété Clarisse. La République reconnaissante vient d’installer Nicole Oba dans l’immortalité, en donnant son nom au gymnase de Talangaï (Keba na virage, selon l’imagination débridée des Brazzavillois). Avec elle, Monga et Matsima.
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