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Zaba muntu zaba valeur

Jeudi 10 Décembre 2015 - 13:37

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« Zaba muntu zaba valeur » est une expression du cru au contenu polysémique.

On peut en donner de nombreuses significations. Mais une, suggérée par mon ami Ben Lukaku, s’impose dans mon esprit, « yeba moto po ondima ye », autrement dit, il faut savoir apprécier quelqu’un à sa juste valeur ; un exercice visiblement difficile pour le Congolais. Ce qui pose, en réalité, le rapport de ce dernier à la vérité. Dans notre pays, ceux qui disent la vérité sont suspects. « Sur la place publique, répandant leur faconde, ne demeurent que les faussaires et ludions médiatiques, à l’avant du décorA force de croiser le mensonge, on se sent soi-même contaminé, atteint par le regard des gens, on a l’âme blessée par tant de turpitude, dans un monde où la trahison est comme le recours naturel de l’amitié. Justement, chez nous, la trahison nourrit la rumeur dans le dessein délibéré d’opacifier la vérité. Un travail de purgation s’impose au moment où, le chef de l’Etat promet de nous fixer sur l’évolution des institutions. Cette volonté de purgation du mensonge n’a rien à voir ni avec la propagande ni avec le prosélytisme politique, moins encore, avec une quelconque allégeance. Elle répond à un nécessaire renversement de perspective pour qu’enfin nous ayons le courage de dire et d’accepter la vérité. Notre histoire récente, que s’attache à éclairer « Brin d’Histoire », est trop parsemée d’impostures et de déni de toutes sortes.

« Zaba muntu zaba valeur ». On reconnait le maçon au pied du mur. Denis Sassou N'Guesso, après les turbulences qui ont émaillé le pays depuis la fin de la Conférence nationale, beau projet avarié par la mauvaise foi politicienne, a remis le pays dans le sens d’une marche ascendante. La paix malmenée a été restaurée et permis le retour de ceux qui avaient fui le pays après l’avoir mis sens dessus dessous. Chassez le naturel, il revient au galop. Ceux qui étaient partis par la fenêtre sont revenus par la porte, sans avoir abdiqué leur funeste propension à la violence. Mais le président, faisant fi de leur acrimonie, s’accroche à son credo, la paix, qui en a fait un médiateur international dans les conflits qui déstabilisent certains pays et les mènent dangereusement sur la voie de la déliquescence. Denis Sassou N'Guesso sait que la paix est fragile. Il s’attache donc à l’entretenir chez lui, dans son pays et sur le continent. L’Afrique lui en sait gré.

« Zaba muntu zaba valeur ». Il faut apprécier quelqu’un à sa juste valeur. Outre la paix qui permet aux Congolais de travailler, de se déplacer librement sur l’ensemble du pays, Denis Sassou N'Guesso a entrepris de reconstruire le pays. Les transformations de nos villes et villages en font foi, n’en déplaise à certains esprits aigris qui refusent de reconnaître les progrès accomplis par notre pays en quelques années, sous la double conjonction de la paix et d’une volonté affichée de mettre le pays sur l’orbite du développement. Ce nihilisme politicien n’honore pas ceux qui le pratiquent.

« Zaba muntu zaba valeur ». Il n’est pire aveugle que celui qui refuse de voir. « Le Congo est en pleine renaissance…, déclare le chef de l’Etat, qui poursuit, la renaissance d’une nation se mesure à l’ampleur et à la qualité des actes qui traduisent la volonté commune d’aller de l’avant. Car les actes parlent toujours mieux que le verbe. La renaissance du Congo… ce sont des réalisations que les populations voient et touchent au quotidien : des infrastructures et des équipements de base, de grands travaux qui sortent de terre et transforment en profondeur le visage de l’état physique de la nation… la réalisation des infrastructures de base aidera à accélérer le progrès économique ».  Ce discours doit être relayé, amplifié pour une saine information du public et torpiller l’obscurantisme ambiant. « Zaba muntu, zaba valeur, yeba moto po ondima ye ».

 

MFUMU

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