Opinion

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Faire valoir

Mercredi 5 Avril 2017 - 15:45

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Les réunions qui se tiendront à Washington dans les semaines à venir et qui verront les institutions de la sphère financière mondiale se pencher, comme chaque année, sur le sort des différentes parties du monde, l'Afrique en particulier, seront sans doute marquées fortement par les incertitudes que génèrent les fluctuations brutales des cours des matières premières sur les marchés internationaux. Mais elles offriront aussi aux pays dits "émergents" la possibilité de faire valoir leurs atouts pour le présent et pour l'avenir dans un univers instable où les grandes puissances ne semblent plus très bien savoir où elles vont. Et c'est pourquoi il convient de les préparer avec un soin particulier.

Prenons comme exemple le cas du Congo, de notre Congo. Frappé de plein fouet par l'effondrement des cours du pétrole il est perçu par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale tout à la fois comme un pays en crise financière latente et comme un pays politiquement stable dans une zone géographique qui ne l'est pas, un pays en difficulté temporaire certes mais sur lequel on peut compter à long terme. Contrairement aux apparences, nous avons donc de sérieux atouts à faire valoir pour obtenir l'appui d'une communauté internationale qui dispose toujours de puissants moyens, mais ne sait pas très bien comment les utiliser à bon escient dans un monde de plus en plus instable où les Grands s'affrontent à fleurets plus ou moins démouchetés.

Comment faire valoir ces atouts dans le moment présent est une question à laquelle les pouvoirs publics doivent apporter une réponse claire et convaincante, chose qui n'est guère facile dans un moment comme celui-ci où ces mêmes pouvoirs s'efforcent de mettre de l'ordre dans les administrations en modernisant la gouvernance publique. De la même façon que nous avons su, au sortir des guerres civiles de 1997 et 1998, convaincre les institutions financières de nous aider à alléger nos dettes, nous devons aujourd'hui prouver que les réformes engagées par le premier gouvernement de la Nouvelle République sous l'autorité du Premier ministre Clément Mouamba vont dans le bon sens et nous permettront de résoudre les problèmes nés de la chute brutale des cours du pétrole.

Plus que jamais par conséquent la communication, entendue dans son sens le plus large, apparait essentielle au plan international.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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