Tech-Innovation : les dix villes les plus high-tech en Afrique

Jeudi 21 Février 2019 - 19:56

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Le continent noir est le deuxième plus grand marché mobile au monde (après l’Asie), avec une affinité croissante pour les smartphones. Il n’est donc pas surprenant qu’une grande partie de sa croissance économique provienne de l’investissement dans la technologie, avec des start-up qui apparaissent dans pratiquement toutes les grandes villes.

La tendance technologique en Afrique a vu l’émergence rapide de centres technologiques, où les jeunes Africains ayant l’esprit d’entreprise peuvent apporter leurs idées d’affaires. Sans ordre particulier, voici les villes les plus avancées du continent qui sont à l’avant-garde de l’innovation technologique sur le continent.

Johannesburg, Afrique du Sud

Avec l’Afrique du Sud ayant l’une des industries de télécommunications les plus grandes et les plus développées en Afrique, il n’est pas surprenant que le pays possède le plus grand nombre de centres technologiques sur le continent – plus de vingt.

Johannesburg continue d’être la salle des machines de ce pays, avec des hubs technologiques tels que JoziHub en tête du peloton. Tout Johannesburg se transforme progressivement en une ville Wi-Fi gratuite. Plus de la moitié des bibliothèques et des cliniques des sept régions de la ville bénéficie déjà d’une connexion Wi-Fi gratuite.

Nairobi, Kenya

Surnommée «la ville la plus intelligente d’Afrique », Nairobi est une terre très favorable à l’émergence de la technologie. En effet, l’économie kényane connaît une croissance enviable au fil des ans, grâce à l' investissement dans ce domaine clé.

Le formidable succès de M-Pesa, une application mobile transformatrice pour le transfert d’argent et les services financiers, est l’avant-garde d’une histoire à succès qui a contribué à faire de Nairobi le centre technologique du continent. Le succès de M-Pesa a changé l’interaction économique au Kenya, conduisant à la création d’une myriade de petites entreprises. En 2013, 43% du produit intérieur brut du Kenya passait par M-Pesa.

La Silicon Valley d’Afrique est l’incarnation des merveilles de la technologie. La ville regorge de start-up et de pôles technologiques comme iHub, qui a engendré près de trois cents start-up et créé plus de deux mille emplois.

Kigali, Rwanda

Le génocide de 1994 sera toujours une tache dans l’histoire de la nation est-africaine. Aujourd’hui, cependant, le Rwanda a considérablement progressé à partir d’un passé miné par les divisions ethniques, la corruption et le sous-développement. Le pays a connu une révolution technologique impressionnante.

En 2000, le Rwanda a lancé Vision 2020, un programme qui vise à transformer le pays d’une économie agraire à une économie fondée sur la connaissance. La campagne audacieuse apporte un changement progressif, surtout visible dans la capitale Kigali, qui abrite plusieurs pôles technologiques, notamment K-Lab, Think, The Office et Impact Hub Kigali.

Pour répondre aux exigences de sa population croissante, l’initiative Smart Kigali a été initiée en 2013, faisant de la capitale la première ville d’Afrique de l’est à lancer des zones Wi-Fi gratuites pour ses citoyens.

Accra, Ghana

Accra vise à devenir un centre régional des TIC et à développer l’économie du pays ouest-africain. Le fabricant de technologie local RLG a lancé les travaux de construction d’un centre technologique, Hope city, de dix milliards de dollars, l’un des plus gros projets de l’Afrique. Ce projet fournira du travail à environ cinquante mille personnes. S’il n’a toujours pas encore abouti, Accra est néanmoins sur la bonne voie.

En effet, le secteur des TIC du Ghana est dominé par des start-up basées à Accra, telles que Nandi Mobile, une société de technologie mobile, et Mobile technology for community health au Ghana (MoTech).

Kampala, Ouganda

Au cours des dernières années, le secteur de la technologie en Ouganda a connu une croissance rapide, en particulier dans les domaines des appareils mobiles et des applications mobiles et informatiques. Le secteur des TIC dans le pays aurait connu une croissance de 30,3% en 2011 et représentait 3,3% du produit intérieur brut.

Kampala, qui abrite plus de six centres technologiques et incubateurs, est le centre de l’innovation en Ouganda. Mara Launchpad, un projet émanant de la Fondation Mara créée par l’entrepreneur millionnaire ougandais Ashish Thakkar, est l’un des incubateurs les plus remarqués.

En 2012, trois étudiants de l’université de Makerere ont conçu WinSenga, une application qui effectue des échographies sur des femmes enceintes et qui peut détecter la fréquence cardiaque fœtale. L’application les a vus gagner la Imagine cup, la plus importante compétition technologique au monde organisée par Microsoft. Selon les chiffres, presque tout le monde a un téléphone portable en Ouganda.

Lagos, Nigeria

Les experts prédisent que la population de Lagos, estimée à quinze millions d’habitants, doublera d’ici à 2050, ajoutant une pression inimaginable aux ressources du pays. La ville sait qu’elle ne va pas gérer sa croissance sans l’informatique et a déjà commencé à se préparer en s’imposant comme un centre de technologie intelligente.

À Lagos, il y a une banlieue célèbre appelée Yaba, qui a été surnommée « Vallée du Yabacon» comme une référence à la Silicon Valley. Yabacon Valley est le principal cluster de technologie et d’écosystème de start-up au Nigeria. Yaba est à la base non seulement un groupe de start-up mais aussi un éventail d’institutions bancaires et éducatives.

Lagos a été choisie comme banc d’essai pour le Smarter Cities Challenge d’IBM, où le géant de l’informatique travaille aux côtés des autorités municipales pour trouver des moyens d’améliorer les fonctions urbaines.

Le Caire, Égypte

La capitale égyptienne incarne tout ce qui concerne le secteur technologique du pays, caractérisé par plus de 40% de pénétration d’internet, cent dix millions d’utilisateurs de téléphones mobiles et une énorme industrie du commerce électronique qui a frôlé cinquante millions de dollars en 2016. Avec des start-up comme Instabug – une application de rapport de bogues – qui ont pénétré la scène technologique mondiale et régionale, il est facile de voir pourquoi le pays nord-africain mérite d’être vu.

Casablanca, Maroc

Depuis qu’il est devenu le premier pays d’Afrique du nord à adopter le réseau 3G, en 2006, le Maroc n’a jamais regardé en arrière. Son industrie de haute technologie a tellement augmenté qu’elle aurait injecté plus de cinq cents millions de dollars dans le produit intérieur brut du pays en 2015.

Avec des projets comme Casablanca Technopark, il n’est pas surprenant que la capitale Casablanca se transforme en un épicentre financier de l’Afrique. Lancé en 2001, Casablanca Technopark est un pôle d’activité dédié au développement des technologies de l’information au Maroc, axé principalement sur l’ingénierie logicielle, l’apprentissage en ligne et les initiatives TIC. Le cluster héberge près de deux cents entreprises de TIC et a créé environ deux mille emplois.

Dakar, Sénégal

La scène technologique de Dakar croît à pas de géant grâce à des incubateurs comme CTIC Dakar. L’entreprise, l’un des principaux incubateurs d’entreprises technologiques en Afrique subsaharienne, a soutenu près de cent start-up, générant des revenus d’environ cinq millions de dollars (2,9 milliards de francs CFA).

À l’instar de nombreuses autres villes technologiques du continent, Dakar a commencé à offrir un accès gratuit à internet à ses citoyens. Dans le cadre de l’initiative Dakar Digital City, le gouvernement s’est associé à Tigo, l’un des principaux opérateurs mobiles du pays, pour établir des zones Wi-Fi gratuites dans les arènes publiques de la capitale.

Les travaux ont déjà commencé sur la puissante cité numérique du Sénégal située à environ 40 km de Dakar. Le parc technologique de Diamniadio, d’une valeur de cent vingt millions de dollars (70,9 milliards de FCFA), comprendra une zone large bande, un centre de données et de TIC, des centres d’enseignement supérieur, entre autres.

Abidjan, Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire est en train de créer des start-up qui résolvent des problèmes spécifiques rencontrés par les Ivoiriens. Exemple de Qelasy, première tablette éducative en Afrique. Après avoir remarqué que des écoliers trimbalaient de lourds sacs à dos bourrés de manuels scolaires, l’entrepreneur ivoirien de 37 ans, Thierry N’Doufou, a pensé à une idée brillante pour combler le fossé numérique dans le système scolaire local.

De plus en plus de personnes commencent à utiliser internet en Côte d’Ivoire avec des chiffres récents de sept millions.

Quentin Loubou

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