Arrogance

Qu'une partie de la classe politique française se croie autorisée à critiquer le processus démocratique en cours chez nous n'a rien de bien surprenant. Manipulée par quelques Congolais vivant à Paris qui sont aussi déconnectés de la réalité qu’occupés à salir l'image de leur pays, cette fraction n'a visiblement pas compris que les pays africains ont rompu à jamais le joug colonial. Loin d'influer sur le cours des évènements ses interventions ne peuvent que renforcer les Africains dans leur conviction que la France fait décidément fausse route.

À celles et à ceux qui s'enlisent dans ce jeu stupide nous ne saurions trop conseiller de parcourir le livre pour le moins étonnant que le journaliste Antoine Glaser vient de publier chez Fayard sous le titre pour le moins provocateur: "Arrogant comme un Français en Afrique". Ils y trouveront, en effet, ce genre de phrases qui décrit parfaitement le jugement que nous portons aujourd'hui sur un pays avec qui nous avons eu longtemps un destin commun et qui, hélas, s'enfonce de jour en jour dans une crise dont le pire peut sortir à tout moment comme cela s'est produit dans son Histoire à maintes reprises :

" Qu'est-ce que la France et les Français ont appris et compris de l'Afrique et des Africains ? Tristement pas grand-chose. En tant qu'anciens colonisateurs les "Gaulois" sont persuadés d'avoir "civilisé" les sauvages de l'African Incognita. En tant qu'anciens décolonisateurs ils croient encore que leur "science africaine" est infaillible. Sûrs de leur influence ils prétendent toujours tirer les ficelles des pouvoirs africains. Tout cela n'est qu'illusions " (page 177).

Ecrites par un journaliste qui dirigea trente années durant  La Lettre du Continent", ce média confidentiel paraissant à Paris dont le fonds de commerce est constitué de ragots, de rumeurs, de spéculations visant à projeter de notre continent une image fausse, les 185 pages de ce pamphlet sonnent comme un "mea culpa" que les détracteurs de l'Afrique moderne feraient bien de méditer.

Si nous le signalons ici et maintenant à l'attention de nos lecteurs c'est parce qu'il constitue la meilleure des réponses que l’on puisse apporter aux politiciens de l'Hexagone qui tentent de perturber, depuis Paris et autres lieux, le processus électoral en cours au Congo.