Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
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- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
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- Analyse - Xinhua
AvertissementSamedi 6 Juin 2015 - 13:45 Ce qui s’est passé à Brazzaville et à Pointe-Noire vendredi sonne à l’évidence comme un avertissement. Non parce que les incidents provoqués par des lycéens frustrés de ne pouvoir passer leur examen à la date prévue mettent la paix sociale en péril chez nous, mais parce qu’ils révèlent, chez certains jeunes, un penchant pour la violence qui est pour le moins inquiétante. Certes, il n’y a là rien de bien nouveau sous le soleil et l’on ne saurait tirer des heurts qui se sont produits dans les deux grandes cités la conclusion que le Congo plonge dans l’instabilité. Relativement fréquents dans tous les pays et sous toutes les latitudes, ils témoignent d’une impatience, d’un manque de maîtrise de soi, d’une contestation de l’ordre établi qui est propre sinon à toute la jeunesse, du moins à une certaine jeunesse. Si bien que la pire des erreurs que l’on pourrait commettre serait d’en exagérer la gravité. Ceci étant dit, il reste que ce dérapage ressemble fort à celui qui marqua, il y a six mois, certains matchs de la Coupe d’Afrique des nations 2015. Tout comme les petits groupes de candidats au baccalauréat qui ont fait preuve, vendredi, d’incivilité, des bandes de jeunes avaient cru bon, alors, d’exprimer dans la rue leur déception en procédant à des manifestations absurdes. Un double comportement qui confirme qu’il existe bien une inclination à la violence à laquelle il convient de porter la plus grande attention. Passons sur l’exploitation très politique que font et feront inévitablement de ce fâcheux penchant pour le désordre des responsables politiques peu regardants et quelques médias étrangers à l’affût de tout ce qui peut dégrader l’image de notre pays. Arrêtons-nous, en revanche, sur la réponse qu’il convient de donner à de tels incidents si l’on veut éviter qu’ils se reproduisent lorsque le peuple congolais sera appelé à se prononcer sur le changement de ses institutions. Rien, en effet, ne serait plus triste pour notre peuple que de voir quelques agités, plus ou moins manipulés, tenter de perturber la sérénité de cette échéance majeure. Ce qui s’est passé vendredi donne aux pouvoirs publics l’occasion de démontrer qu’ils ont pleinement conscience de l’enjeu et qu’ils prennent dès à présent les précautions qui s’imposent. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |