Et maintenant ...

Oui, maintenant que le Congo est entré de plain- pied dans la nouvelle République dont il avait adopté l'Acte fondamental il y a six mois que va-t-il se passer ?

Même s'il est encore trop tôt pour le dire avec certitude et anticiper sur les décisions qui seront prises au sommet de l'Etat dans les jours à venir l'on peut d’ores et déjà affirmer que les lignes bougeront très vite sur le terrain de la gouvernance publique. Ceci pour les deux raisons fondamentales que voici :

° Après huit mois d'une effervescence politique qui paralysa quelque peu le pays, la reprise des activités dans tous les secteurs s'impose désormais comme une nécessité vitale. Si elle ne se réalise pas très vite le Congo ne pourra pas franchir les obstacles qui se dressent devant lui, à commencer par la réduction brutale de ses ressources financières provoquée par l'effondrement brutal des cours du pétrole sur les marchés mondiaux. Et ce sursaut seule la formation d'un gouvernement jeune, dynamique, volontaire, ambitieux le rendra possible.

° Deuxième raison : le Congo, dont l’image a été délibérément salie par les opposants radicaux qui voulaient s’emparer du pouvoir alors qu’ils n’ont aucune assise populaire et qui ont instrumentalisé dans ce but nombre de médias étrangers, doit démontrer à la face du monde qu’il est l’un des pays émergents du continent africain auquel on peut faire le plus confiance. Mais il lui faut pour cela se doter sans délai de structures et de moyens capables de relever ce défi en montrant ce qu’il est réellement et non ce que trop de commentateurs affirment.

Le discours prononcé samedi par Denis Sassou N’Guesso lors de la cérémonie d’investiture ne laisse aucun doute sur le fait que le chef de l’Etat compte mettre tout en œuvre pour que le Congo accélère sa marche sur la voie de l’émergence. S’il n’a pas apporté de réponses aux questions que chacun se pose sur la personnalité du futur Premier ministre et sur la composition de son gouvernement, il a indiqué en revanche de façon claire la feuille de route que ceux-ci devront appliquer tout au long du quinquennat qui débute.

Le chemin est tracé. Il ne reste plus qu’à le suivre.