France : Attentat horrible à Nice

Juste peu après la fin des feux d’artifice, peu après 22h30, au moins 84 personnes ont trouvé la mort  jeudi soir sur la Promenade des Anglais de Nice. Toutes, fauchées par un camion fourgon blanc chargé d’armes et de grenades qui a foncé dans la foule sur une distance de 2 kilomètres. Au préalable, le chauffeur avait prétexté aller livrer des glaces.

Dans une allocution, cette nuit, François Hollande qui assistait à la représentation d’une pièce à Avignon, a annoncé la prolongation de l'état d'urgence de 3 mois. Le caractère terroriste « ne peut être nié », selon lui. Et dans son allocution, il a fait allusion à la présence de plusieurs enfants parmi les victimes. Suivant une source de décompte des victimes, le commissaire adjoint de la Police aux Frontières de Nice, venu assister aux feux d’artifice en famille, aurait également trouvé la mort.

Une pièce d'identité a été retrouvée dans le camion du chauffeur abattu par les policiers. D’après les sources policières, il s'agit de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien de 31 ans, chauffeur-livreur, régulièrement établi en France et disposant d'un titre de séjour.

Toujours de source policière, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel n'était pas fiché « S ». Il était seulement connu pour des petits délits et des faits de droit commun. Une perquisition était menée vendredi matin à son domicile à Nice.

À bord du camion, les policiers ont trouvé une carte bancaire et un téléphone. Mais surtout,  le terroriste  était armé d'un calibre 7.65 dont il a fait usage. En revanche, la grenade retrouvée était factice.

Les premières investigations de voisinage décrivent Mohamed Lahouaiej-Bouhlel comme un homme « solitaire et silencieux ». Il montait toujours dans son logement avec son vélo et garait aussi à proximité une petite camionnette de travail. Aucun signe apparent ne montrait sa religion.

Pourtant, selon BFMTV,  Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était « déprimé, plutôt instable depuis son divorce ». Pour sa voisine de palier, Alexia, indique lui avoir parlé une seule fois -lorsqu’il avait coupé le mauvais compteur électrique. A l’étage supérieur, une famille nombreuse soulignait que le jeune homme ne retournait jamais leurs salutations. Seule une habitante du rez-de-chaussée, Anan, a indiqué qu’elle se méfiait de ce voisin, un «bel homme qui fixait trop ses deux filles».

Depuis un moment, la France vit en alerte et en cas de péril imminent pourrait restreindre certaines libertés fondamentales comme celle de circuler ou la liberté de la presse. La réunion de crise du gouvernement français autour de son président a prolongé ce dispositif vendredi matin.