Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Il est bien vrai ...Mercredi 27 Juin 2018 - 13:25 Oui il est bien vrai que nous sommes sur le point de sortir d'une crise financière qui aurait pu plonger durablement le Congo dans un chaos économique et social pire que celui de la fin du siècle dernier. Mais il l'est tout autant que cette sortie de crise n'aura d'effet durable que si, d'une part, les dispositions prises pour y remédier sont appliquées dans leur intégralité, si, d'autre part, l'amélioration de la situation générée par la combinaison de l'aide internationale et du redressement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux ne s'accompagne pas d'un retour du laxisme qui nous a fait tant de mal hier. Il incombe assurément au gouvernement de faire en sorte que les erreurs commises lorsque les caisses publiques étaient pleines ou presque ne se reproduisent pas. Mais pour que cette entité sur laquelle repose en grande partie la gouvernance publique applique de façon stricte les consignes qui lui ont été données par la plus haute autorité de l'Etat, le président de la République, il faudra que les assemblées parlementaires jouent pleinement elles-mêmes le rôle qui leur est dévolu par la Constitution d'en surveiller l'application et, si nécessaire, d'en sanctionner les acteurs. S'il est un devoir qui s'impose aujourd'hui à la majorité comme à l'opposition - enfin regroupée dans un ensemble politique crédible -, c'est bien celui de veiller à ce que les engagements pris par l'exécutif tant à l'égard de la nation congolaise qu'à l'égard de la communauté internationale soient concrétisés rapidement de façon crédible. Un devoir qui suscitera, du moins faut-il l'espérer, un débat de fond au sein des deux assemblées, débat dont pourraient sortir très vite des avancées notables dans le domaine de la gouvernance mais également dans le domaine du progrès social. Soit dit en passant, le Premier ministre comme les ministres ont tout à gagner dans l'instauration d'un tel dialogue au sein des institutions représentatives de la Nouvelle République. Outre le fait que celui-ci génèrera à coup sûr de grandes avancées sur le plan des idées, il dissuadera les partisans du désordre social, toujours bien présents sur la scène politique, d'essayer de mobiliser la rue pour faire aboutir leurs revendications.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |