Le feuilleton de Brazzaville. Acte 16.1. Cloches, minarets et chants de coqs

Jeudi 10 Octobre 2019 - 21:25

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Pour constater que la communauté ouest-africaine à Brazzaville est très active, il faut considérer la forte pénétration au Congo de l’islam, la religion pratiquée par la plupart de ses membres. Ce n’est plus, comme naguère, le chant du coq qui annonce le lever du jour ou vous réveille à Brazzaville ni même la cloche des chrétiens.

À 4 heures du matin, c’est bien la voix du muezzin récitant les sourates du coran en langue arabe du haut du minaret qui appelle à la prière : « Bismillahi Rahman iRahim, Allahou Akbar ». Traduire : « Au nom de Dieu, le plus clément, le plus miséricordieux, Dieu est le plus grand ». Dans Brazzaville se dresse chaque jour, ou presque, une nouvelle mosquée avec un minaret haut levé dans le ciel.

On se demande si la septuagénaire basilique Sainte-Anne du Congo, symbole du christianisme au cœur de Brazzaville, n’a pas plutôt bien accueilli sa rénovation et, surtout, la pose de sa flèche qui culmine à 83 m, plus haut donc que le sommet des mosquées qui sont, elles, plus nombreuses et bien plus bruyantes au lever du jour.

En termes de pénétration aussi, celle de la communauté chinoise, très ancienne il va sans dire, se consolide fortement. À côté de ceux employés dans de nombreux chantiers publics en cours d’exécution à Brazzaville et dans tout le Congo, les Chinois s’installent seuls ou en couples au centre-ville et dans les quartiers populaires. Ils y tiennent des restaurants, des commerces essentiellement de produits importés de leur pays, vendus à des prix abordables autant que le sont la durée de vie et la qualité de certaines marchandises.

Jean Ayiya

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