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Lundi 15 Mars 2021 - 18:37

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S’il est encore trop tôt pour dresser le bilan du premier tour de l’élection présidentielle, il ne l’est pas pour constater que la campagne qui s’achèvera vendredi à minuit s’est déroulée dans le calme, la sérénité. A l’heure, en effet, où sont écrites ces lignes aucun incident sérieux n’est venu perturber la tenue des meetings des différents candidats qui ont ainsi pu présenter librement leurs programmes, faire valoir leurs idées concernant la gouvernance publique, affirmer leur personnalité devant celles et ceux qui les soutiennent.

 

Très significative de la paix qui aura marqué ce temps important de la vie politique congolaise a été la déclaration du pasteur Ntoumi, en fin de semaine dernière, qui a appelé les électrices et les électeurs à venir déposer sans crainte leurs bulletins dans l’urne dimanche prochain. Un appel d’autant plus  symbolique qu’il était lancé par un homme dont les actions menées sur le terrain par ses partisans armés avaient profondément perturbé pendant plusieurs mois une partie du département du Pool et fait craindre le déclenchement d’une nouvelle guerre civile, certes limitée mais terriblement destructrice.

 

La leçon que l’on peut, que l’on doit tirer de ce qui précède est le fait que, contrairement à ce que prônaient de façon incompréhensible différentes personnalités congolaises, l’Etat et le gouvernement ont eu raison de ne pas retarder le scrutin présidentiel et de s’en tenir strictement au calendrier fixé par la Constitution. En agissant ainsi les pouvoirs publics ont témoigné de leur respect pour l’Acte fondamental qui gère notre République, ont rassuré la communauté internationale et tout spécialement nos voisins de l’Afrique centrale, ont prouvé la solidité des institutions sur lesquelles repose notre paix intérieure.

 

Voyons donc maintenant comment se déroulera le scrutin ce dimanche. Avec, au centre de cette observation, le degré de mobilisation de l’électorat et donc l’attention que porte la société civile à la plus haute, à la plus visible de ses institutions nationales, à savoir la présidence de la République. Au-delà des résultats de ce scrutin, qui sont évidemment essentiels, le nombre de bulletins qui seront déposés dans les urnes sur toute l’étendue du territoire national confirmera ou infirmera, en effet, l’ancrage du système démocratique dont nous nous sommes dotés au sortir des guerres civiles de la fin du siècle précédent.

 

Tout indique aujourd’hui qu’il sera important comme le pensent les observateurs, Africains notamment, qui sont présents sur le terrain afin de contrôler la bonne tenue du processus électoral et qui publieront un communiqué conjoint à l’issue du scrutin.

Les Dépêches de Brazzaville

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