Opinion

  • Éditorial

L'or encore ...

Mardi 30 Juillet 2019 - 16:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 130%

Version imprimableEnvoyer par courriel


L'or encore, l'or toujours ! Perçu il n'y a pas si longtemps comme un capital peu attirant en raison de la réduction de ses cours sur les marchés mondiaux, le métal jaune est redevenu ces dernières années l'une des principales sinon même la principale valeur refuge de l'économie mondiale. Ce dont témoigne l'augmentation continue des stocks que conservent dans leurs coffres-forts les banques centrales de nombreux pays - 8.133 tonnes aux Etats-Unis, 3.369 tonnes en Allemagne, 2.436 tonnes en France, 2.168 tonnes en Russie, 1.885 tonnes en Chine etc. -, mais aussi l'attention de plus en plus grande que lui portent les pays dits "émergents".

Si le prix de l'or sur les marchés mondiaux a été multiplié par cinq en vingt ans comme le note la Banque Centrale Européenne dans une note rendue publique en fin de semaine dernière, c'est bien parce que les lignes bougent sérieusement dans le champ éminemment stratégique de la monnaie. C'est aussi, probablement, parce que dans le même temps l'inquiétude grandit sur les cinq continents concernant les risques de crise économique de grande ampleur que pourrait provoquer l'affrontement de plus en plus clair qui oppose les grandes puissances comme la Chine et les Etats-Unis. L'Histoire, la grande Histoire ayant démontré à maintes reprises que la meilleure manière de se protéger contre une telle dérive est bien de détenir des tonnes de ce métal jaune qui, depuis la nuit des temps, est tout à la fois une armure et une arme, la tentation devient forte pour les nations de l’accumuler.

Dans le moment très particulier que nous vivons, nous Africains, où la mise en valeur par nous-mêmes des immenses ressources naturelles que renferme notre continent générera un essor économique sans précédent, il n'est certainement pas trop tôt pour réfléchir à la donnée essentielle que constitue la possession de réserves du métal jaune. Sinon dans le cadre des banques centrales nationales, du moins dans celui des banques centrales régionales  qui ont aujourd’hui les moyens de rapatrier tout ou partie des stocks accumulés dans les coffres de quelques grandes nations de l'hémisphère nord.

Encore une fois et quitte à se répéter, mieux vaut anticiper les évènements que d'en subir les conséquences inévitables.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 18/6/2025 | Dynamique brisée
▶ 17/6/2025 | Même date
▶ 16/6/2025 | Menace climatique
▶ 14/6/2025 | En vacances
▶ 13/6/2025 | Fardeau
▶ 12/6/2025 | Entreprendre pour exister
▶ 11/6/2025 | Hommes « en noir »
▶ 10/6/2025 | Deux préoccupations
▶ 5/6/2025 | Secteurs clés
▶ 3/6/2025 | Affaires maritimes