Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
MalaiseSamedi 17 Septembre 2016 - 19:47 Le malaise dont il est ici question provient de la crainte que les acteurs économiques congolais éprouvent dans le moment présent, face aux difficultés de toute nature qu'engendrent la chute brutale des cours du pétrole sur les marchés mondiaux et l'abaissement des ressources publiques qui en découle. S'il ne se traduit pas dans la rue par des troubles sociaux, il suscite au sein de la société civile des interrogations justifiées qui méritent une attention particulière. Rien, en effet, ne serait plus dangereux pour le Congo, en ce début de quinquennat dit "de rupture", qu'une démobilisation massive des hommes et des femmes qui, par leur travail quotidien, créent de la richesse et donc des emplois. La crise que nous traversons présentement n'a, si l'on y réfléchit bien, rien d'irréversible. Elle résulte, d'une part, de la place excessive que les hydrocarbures sous toutes leurs formes occupent dans notre économie depuis des décennies et, d'autre part, du trop faible développement du secteur privé que cette pesanteur a engendrée. Mais il faudrait en réalité fort peu de choses pour la résoudre, très peu de choses qui se résument ainsi : une volonté claire de l'Etat d'accompagner les citoyens dans leurs entreprises, une limitation des prélèvements de toutes natures qui réduisent les moyens dont ceux-ci disposent pour développer leurs activités, la mise en place de systèmes de financement publics et privés qui permettent aux entrepreneurs d'entreprendre, la dynamisation de la formation technique et professionnelle sans laquelle le déficit de main d'oeuvre qualifiée ne peut que s'aggraver. Alors que notre pays s'est doté ces dix dernières années de toutes les infrastructures nécessaires, indispensables même, pour permettre à son économie de se diversifier il lui reste simplement, aujourd'hui, à créer l'environnement, le climat économique et social qui amèneront les citoyens à agir. Et cela peut se faire rapidement, très rapidement même, si les administrations concernées et les collectivités locales se mobilisent dans ce sens. De nombreux pays dans le monde, à commencer par la Chine et l'Inde, ont réussi une semblable mutation ces dernières années. Pourquoi n'en serions-nous pas capables, nous qui disposons d'un capital naturel et humain sans égal ?
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |